” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Le Pharisien et le Publicain : Luc 18, 10-14

pharisien et le publicain

Partagez :

Orgueil et humilité – 

On peut parler de l’humilité, mais c’est très difficile, car il faudrait être humble pour cela ! Dans le cas contraire, on n’échappera pas au ridicule ; à moins de dire : je ne suis qu’orgueil, prétention, despotisme, mépris d’autrui, rival de Dieu, en tout éloigné de l’humilité. Mais je connais des personnes qui sont humbles. Je connais, par exemple, le Christ ! Il est tellement humble que c’est incompréhensible pour l’orgueilleux que je suis. L’orgueilleux veut se faire dieu à la place de Dieu ; et l’Humble par excellence, le Seigneur Jésus, n’a pas revendiqué l’honneur d’être glorifié qui lui revenait comme Dieu ; Il a choisi d’être pris pour un homme parmi les autres ; d’être, parmi les hommes, un dieu passant inaperçu.

S’effacer derrière Jésus

Dans son humilité, Il a voilé sa divinité sous une humanité très simple, très ordinaire, très modeste, celle d’un esclave châtié comme tel sur la Croix. Il a tout supporté de la part de ceux qui détenaient le pouvoir. Il a patienté dans les humiliations, Lui l’Humble que les humiliations ne pouvaient atteindre. Parlons de l’humble Seigneur Jésus, l’Ami de tous les hommes, des riches comme des pauvres, le serviteur des serviteurs, l’hôte qui lave les pieds de ses hôtes, le maître de maison qui passe les plats à ceux qui sont à table. Je peux parler de l’humilité, moi l’orgueilleux, si j’efface mon orgueil derrière l’humilité de Jésus, et à force de faire cela, je vais peut-être, un jour, connaître, moi aussi la divine humilité, car Dieu seul est humble !

Le charisme de l’humilité

L’humilité, est, non un sentiment mais un charisme divin, donné dans le baptême. D’humbles saints l’ont décrite, car, si l’on n’a pas l’humilité, mieux vaut laisser la parole aux autres ! 1 « Acceptation pleine de joie de l’humiliation, que l’âme reçoit… comme un remède qui soulage… ses maladies » ; 2 « perte de toute irritabilité et modestie » ; 3 « défiance de ce qu’on a de bon et désir continuel de s’instruire », dit saint Jean Climaque (25, 7). L’higoumène du Sinaï continue : « Il n’est pas dit : J’ai jeûné ; j’ai veillé ; ou : j’ai couché sur la terre nue ; mais : ‘Je me suis humilié, et aussitôt le Seigneur m’a sauvé’ (Ps.114, 6) – (14).  « L’humilité est la porte du Royaume, qui y introduit ceux qui l’approchent » (30). « Si, avec un sentiment profond du cœur, nous estimons que notre prochain est meilleur que nous à tous égards, la miséricorde est proche de nous » (31). « L’humilité est la doctrine spirituelle du Christ, doctrine qui vient s’unir spirituellement et dans le secret du cœur à ceux qui en ont été jugés dignes, doctrine que les paroles humaines ne peuvent exprimer » (38). « Celui qui demande à Dieu moins que ce qu’il mérite, recevra sûrement plus qu’il ne demande. C’est ce que montre clairement l’exemple du Publicain : il demandait le pardon, mais reçut la justification. Et le Larron demandait seulement au Seigneur de se souvenir de lui dans son Royaume, mais il reçut le Paradis tout entier en héritage » (52).

La doctrine de Jésus Christ

Telle est la doctrine de Jésus Christ : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Moi Je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger » (Matthieu 11, 28-30). Dieu seul est humble par nature. Il ne nous propose pas de le copier de façon extérieure, en singeant son humilité. La voie du Salut n’est pas seulement une imitation de Dieu. Celui-ci nous offre de communier à son humilité, de devenir, non qui Il est,  mais ce qu’Il est – d’être déifiés ! Or le signe de l’état déifié ou divinisé est précisément l’humilité, comme le montre la Vierge, Mère de Dieu, et première créature déifiée. Chez elle, l’humilité prend une forme particulière : magnifier Dieu ! L’humble glorifie autrui, fait son éloge, le magnifie, c’est-à-dire l’exalte et montre toute sa grandeur. Ainsi, il est humble de magnifier Dieu et le prochain..

(« Lumière de l’Orthodoxie », Radio Notre-Dame, 5.2.17)