” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 5ème dimanche de Carême : Mc 10, 32-45 et de l’Annonciation : Luc 1, 26-38.

Annonciation

Partagez :

Deux Marie –

Il est aujourd’hui une occurrence providentielle. Nous célébrons la divine incarnation du Fils de Dieu dans l’annonce angélique faite à la Mère de Dieu ; et ce cinquième dimanche de Carême est dédié à une grande pénitente, sainte Marie l’Égyptienne. Quel peut bien être le message divin en ce jour ? Que signifie cette rencontre du Dieu-Homme, de sa Mère très pure et de la débauchée convertie ? L’antithèse des deux Marie est impressionnante.

Marie l’Égyptienne

Nous savons, par la vie de la Pénitente, qu’elle fut sauvée par la Mère de Dieu, à qui elle avait adressé cette prière : « Vierge Souveraine qui as enfanté Dieu dans la chair, je sais que ne devrais pas regarder ton icône, toi qui es pure d’âme et de corps, car, débauchée que je suis, je dois t’inspirer le dégoût. Mais, puisque le dieu né de toi est devenu homme pour appeler les pécheurs au repentir, viens à mon aide ! Permets-moi d’entrer dans l’église pour me prosterner devant sa Croix ».

La Mère de Dieu

La place de la Mère de Dieu au sein du Carême est centrale. Comme Marie l’Égyptienne, nous osons nous approcher d’elle et nous attendons d’elle l’accès à son Fils et son Dieu, l’accès au Salut par la Croix miséricordieuse. Le miracle accompli en ce jour dans le sein de la Vierge modifie complètement les paramètres de la condition humaine. Au lieu de passer sa vie loin de Dieu, plus ou moins asservi à des illusions, englué dans des habitudes mortifères et asservi aux passions, l’homme, comme la Pénitente, peut s’approcher de son Prototype, le Verbe, à l’image duquel il a été créé. Or il va vers le Sauveur grâce à Marie sa Mère très pure, celle qui, sur l’icône, le désigne comme la Voie. Marie nous montre Jésus Christ, son Fils et son Dieu.

La fête de l’Incarnation

Elle est celle qui le connaît le mieux parce qu’elle a accepté qu’Il fût humainement conçu en elle. Le tropaire de l’Annonciation le dit : « Aujourd’hui, c’est l’aurore de notre Salut, où se manifeste le mystère éternel : le Fils de Dieu devient le Fils de la Vierge ! » Oui, aujourd’hui, tout commence pour l’humanité et pour l’entière Création. Aujourd’hui, le Verbe se fait chair pour habiter parmi nous et pour que nous voyions sa gloire. Grâce à Marie qui s’est librement gardée de tout péché, nous pouvons, nous aussi, comme Marie, cette « fille prodigue »,  qui librement s’adonna d’abord au péché, puis librement revint vers le Christ, être purifiés, affranchis et conduits à une vraie expérience de repentir et de lumière.

Notre renouvellement

« Passe le Jourdain », dit Marie à Marie, « tu trouveras le repos » : rejoins l’eau et la grâce de ton baptême, entre dans le désert du silence et de la retraite du carême, et tu retrouveras la liberté de l’Esprit dont tu fus oint ! Les deux Marie, la vierge rendue mère par l’Incarnation, et la débauchée rendue vierge par cette même purification de la chair et par son repentir, nous accompagnent, l’une à notre gauche, l’autre à notre droite, vers la Pâque du Fils de Dieu et Fils de l’Homme, en prophétesses de la Résurrection !

(Radio Notre-Dame. Lumière de l’Orthodoxie.25 mars 2018)Sainte Marie lEgyptienne e1460905863267