” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du dimanche du Paralytique : Jean 5, 1-15

paralytique piscine de Bethesda

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Le cauchemar –

L’évangile de ce jour, lu au sein du temps de Pentecôte, annonce la vie dans l’Esprit. Combien d’hommes, de femmes, de croyants et d’incroyants, attendent, sur le bord de la vie, en marge de leur propre existence, qu’il advienne un bouleversement. Le Christ est précisément Celui qui vient à notre rencontre pour opérer la révolution attendue. Sortir du cauchemar ! Le Sisyphe du mythe et des philosophes vit le cauchemar quotidien du rocher que tu hisses sur la hauteur et qui retombe sans cesse – cauchemar du recommencement indéfini, de la répétition quotidienne.

Dieu intervient

Le paralytique de Bethesda est un autre Sisyphe, figure de l’humanité prisonnière, écureuil en cage, esclave attaché à la roue de sa propre vie, l’homme ne peut rien pour lui-même. Il se traîne vers la vraie vie : un autre, et cela depuis des années, arrivera avant lui – au cauchemar ! Et le Christ Sauveur est Celui qui intervient dans la vie des hommes, dans la vie du monde, dans la civilisation, comme le montrent de nombreux exemples évangéliques. Le saint Évangile nous montre Dieu intervenant, Dieu s’interposant pour la femme, Dieu prenant le parti de l’homme devant l’homme, Dieu dénonçant la mort, la souffrance, l’injustice, bref : l’inhumanité.

Dieu réfute la mort par la vie

Mais, ce que dit l’évangile de ce jour, c’est que le Seigneur conteste la mort par la vie et, de façon plus précise encore, Il réfute la mort, l’esclavage sous toutes ses formes, la déshumanisation sous toutes ses formes, en nous communiquant la grâce du saint Esprit. Aujourd’hui, un paralysé reçoit du Verbe incarné la force de l’Esprit qui le fait mouvoir, qui lui rend la vie et l’être : la mobilité et l’autonomie. L’Esprit qu’envoie le Fils de la part du Père est Celui qui autonomise au maximum : « Prends ton grabat et marche ! » Notre foi fait bouger, marcher, courir, sauter et danser, parce que l’Esprit du Père que donne le Fils se manifeste comme énergie, cette fameuse énergie incréée qu’annonçait au début du Carême la voix de saint Grégoire de Thessalonique.

L’Esprit autonomise

Le Fils de Dieu et Fils de l’Homme est Celui qui apporte la religion de l’Esprit, l’Église de l’Esprit, la foi dans l’Esprit, la vie, le mouvement et l’être dans l’Esprit. Il ressuscite,  oui, Il se ressuscite par la puissance de ce même Esprit, et Il communique l’énergie de la Résurrection. Se lever, prendre sa vie dans ses mains, marcher vers un horizon nouveau, sont des symptômes résurrectionnels. Et l’on voit bien les conséquences de la Résurrection dans la vie. Cherchons avec ferveur à dépister quels peuvent bien être pour chacun d’entre nous les fruits attendus de la Résurrection, et comment le Ressuscité donne à notre vie sans vie le dynamisme de son propre Esprit – comment Il souffle sur nous, Il insuffle sur nous et en nous l’énergie du Seigneur et du Vivifiant ! Tout l’enjeu du temps de Pentecôte est dans ce message…

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 19 mai 2019)
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