Un père théophore –
Le 23 novembre 2019, le Saint-Synode de l’Église de Constantinople a annoncé la canonisation du starets Sophrony Sacharov. Le nom de Sophrone est porté par un grand patriarche de Jérusalem défenseur de la foi orthodoxe, par un évêque d’Irkoutsk, par un reclus des Grottes de Kiev, par un nouveau martyr roumain et par un archevêque de Chypre. En notre temps, nous le prononçons pour parler à celui qui a réalisé dans sa personne théophore la catholicité de la Tradition, Sophrone le Nouveau, disciple de saint Silouane l’Hagiorite et fondateur du monastère du Précurseur en Essex, Grande-Bretagne.
Le missionnaire
Nous honorons en saint Sophrone le Nouveau le propagateur de la foi des saints Pères en Occident. Notre Père en Dieu fut missionnaire par ses écrits, par sa parole, par son comportement et par son enseignement relatif à la prière. Il permit à d’innombrables personnes de notre temps d’avoir accès au patrimoine ascétique, mystique, liturgique et iconographique de l’Église des Pères : il montra la « félicité de connaître la voie », la révélation trinitaire et l’expérience que le croyant peut faire du Christ, le Fils de Dieu, par le saint Esprit.
Le dialogue avec tous
L’Ancien Sophrony était habité par une préoccupation particulière pour la diffusion de la foi orthodoxe en Occident. Il avait participé à la Confrérie Saint-Photius et on a de lui des lettres à l’évêque Jean (Eugraphe Kovalevsky) qui sacrifia sa vie pour que les Occidentaux retrouvent la foi orthodoxe. Sa présence même en France puis en Angleterre illustrait son obéissance à son père spirituel saint Silouane. Il aurait pu continuer à jouir de la tranquillité de la saint Montagne : il accepta d’être véritablement « envoyé » en Europe pour y témoigner de l’expérience des saints athonites. Et, sur ces terres anciennement orthodoxes, habitées maintenant par toutes sortes de chercheurs de vérité, saint Sophrone fut un modèle de dialogue évangélique. Il ne refusait jamais d’écouter qui que ce fût. Dans le cadre de la confession sacramentelle, il était « doux et humble de cœur »
Le visage de lumière
On lira dans d’autres articles sa biographie et la liste de ses œuvres : mais nous témoignons ici, en tant qu’enfant spirituels, du lait et du miel de la sagesse incompréhensible de la Divinité qu’il nous transmettait par la parole et par l’exemple. Les souvenirs trop personnels peuvent gêner. Contentons-nous d’évoquer la beauté charismatique qui rayonnait de lui lorsque, tel Moïse descendant de l’Horeb, il sortait du sanctuaire pour la petite ou grande Entrée, ou pour la procession des Dons présanctifiés. Saint Sophrone le Nouveau nous enseigne, plus même que par ses paroles divinement inspirées, par la lumière incréée irradiant depuis son beau visage.
Projet d’acathiste
Réjouis-toi, Père théophore, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Visionnaire de Dieu tel qu’Il est, réjouis-toi !
Réjouis-toi, bienheureux Connaisseur de la Voie, réjouis-toi !
Réjouis-toi, en dialogue éternel avec le Verbe, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Témoin de la lumière incréée, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Visage illuminé par la Face du Dieu Homme, réjouis-toi !
Réjouis-toi, beau Vieillard au cœur plein d’amour, réjouis-toi !
Réjouis-toi, saint Père Sophrone, Apôtre pour notre temps !
Réjouis-toi, qui conversais avec tous les hommes, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Intercesseur pour notre monde, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Père humble et doux, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Compositeur inspiré de prières liturgiques, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Maître de la prière du cœur, réjouis-toi !
Réjouis-toi, grand Starets en Occident, réjouis-toi !
Réjouis-toi, Hésychaste disciple de saint Silouane, réjouis-toi !
Réjouis-toi, saint Père Sophrone, Apôtre pour notre temps !