Le confinement joint au grand Carême a été pour plusieurs personnes l’occasion d’une profonde expérience. Participant aux offices de l’Église grâce à la technologie moderne, nous étions beaucoup dans l’écoute, particulièrement attentifs aux saints messages du Seigneur ! Voici le témoignage de l’une d’entre nous…
« À chaque lecture des évangiles hier soir, j’ai affiché les icônes que Mgr Joseph nous avait demandé d’imprimer.
Je suivais les lectures de l’Évangile via ma bible “en doublon” en écoutant les prêtres et je lisais dans les icônes que j’affichais au fur et à mesure devant moi, les différentes étapes associées à ces lectures des évangiles. Je me concentrais sur les icônes (Judas qui vend le Christ pour 30 deniers; le Christ crucifié, le Christ descendu de la Croix), sur les personnages, sur leur expression de visage dans les icônes ou les attitudes de chaque personnage représentées dans les icônes.
J’ai fait de même les jours précédents lors de la semaine Sainte et des lectures des matines ou des vêpres avec les icônes des Dix Vierges, celle du Christ ressuscitant Lazare, celle du Lavement des pieds et celle de la sainte Cène.
Les lectures d’hier soir (matines du Vendredi), plus encore que celles des jours précédents, rendaient les icônes vivantes.
À l’issue de l’office j’ai ressenti, pour la première fois en ce qui me concerne, que le Christ emportait avec lui, en lui, et dans sa mort, le poids de mes propres péchés.
Cela a été très fort pour moi, bien que très doux, simple, sans “envergure” (je ne sais pas trop comment dire : naturel, évident) et cela a été une grande révélation de sa venue : que le Christ en sa mort est venu pour prendre tous nos péchés, dont les miens et ceux de tous.
En me couchant le soir, j’ai senti que mon âme était nettoyée, délivrée, et, comme la pécheresse, j’ai compris ou entendu un “va et ne pèche plus”…
Je me sens libérée du poids de mes péchés et j’ai compris qu’ils sont effacés totalement, gratuitement, pleinement, comme une remise à neuf, comme un “reset” de “ma personne” (je n’utilise sans doute pas les bons mots, pardon !)
Je sens aussi que désormais je dois faire très attention à mon âme et à mes actions à venir de peur qu’il ne m’arrive pire.