” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Cinquième dimanche après la Pentecôte : Matthieu 8, 28-34 ; 9, 1

Gadara lac de Tibériade

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Les théophanies –

Nous avons entendu aujourd’hui l’épisode évangélique de l’exorcisme du possédé de Gadara au chapitre 8 de Saint-Matthieu. Ce chapitre comporte plusieurs manifestations de la puissance divine du Sauveur Jésus : la guérison d’un lépreux, du serviteur du centurion et de la belle-mère de Pierre, plusieurs exorcismes et le calme de la tempête. L’évènement qui a lieu à Gadara, sur la rive du lac de Tibériade, s’inscrit dans un cycle de théophanies.

Le Père agit dans son monde

Sans dire encore qu’Il est le Fils de Dieu et Dieu Lui-même, le Créateur du ciel et de la terre et de tous les êtres visibles et invisibles, Il se montre Tel : les éléments et les esprits, qu’Il dérange, lui obéissent au doigt et à l’œil. Et nous voyons que ces derniers le reconnaissent pour Dieu, alors que les hommes, les habitants de la ville, ne le confessent pas du tout et trouvent surtout qu’Il sème le désordre dans leur monde. Que ce soit, comme ici, en tant que Verbe, ou, le jour de la Pentecôte, en tant qu’Esprit – les deux Personnes par lesquelles le Père agit dans le monde – la venue de Dieu dans sa propre création est profondément subversive.

Le Seigneur de la liberté

C’est un premier message pour nous. Acceptons que le Seigneur, en tant que Parole et en tant que Souffle, bouleverse notre vie et nos habitudes. Plus d’une fois la religion est associée à une forme d’ordre social, moral ou individuel. Nos religions sont bien souvent formelles, confinées dans les rites, les valeurs ou les idées supposées chrétiennes. Or le Seigneur, sans être pour autant un dieu du désordre et du chaos, perturbe les formalismes de nos sociétés, qu’elles soient juives ou païennes. Notre Seigneur est le Seigneur de la liberté et Il le montre en « libérant les captifs », comme Il le disait dans la synagogue. Cette entreprise divine de libération lui vaut des ennemis. Les créatures ne veulent généralement de la liberté ni pour les autres ni pour elles-mêmes.

La subversion de l’amour

Le deuxième message de cet évènement historique est que le Seigneur vient dans son propre monde par amour pour les créatures. Il pourrait réduire à néant les esprits impurs : Il ne le fait pas. Il pourrait pulvériser les inconscients de Gadara : Il ne répond pas à leur insolence et choisit de se retirer, et de les abandonner à eux-mêmes, forme que prend la pédagogie paternelle de Dieu. Pensons à cela : le Seigneur vient dans notre vie, comme Verbe et comme Esprit, comme synthèse divine de toute parole divine contenue dans les Ecritures et comme sommet de l’inspiration divine des prophètes, et Il vient comme amour.

Accueillir la liberté

Ne le repoussons pas… Laissons-le bouleverser notre vie par son amour… Acceptons avec joie qu’Il nous offre la santé, la pureté et la sainteté. Réjouissons-nous de pouvoir mettre nos pas dans ses traces et devenir ainsi les disciples d’un tel Maître, quoi qu’il en coûte à nos habitudes et à notre confort. Accueillons avec allégresse le Sauveur et Messie qui vient avec gloire !