La foi des catéchumènes –
Les textes du saint Évangile qui sont lus le dimanche pendant le Carême se rapportent au catéchuménat. On le voit bien aujourd’hui par plusieurs messages qui intéressent les postulants à la vie en Christ. Saint Marc rapporte un épisode d’exorcisme : or, plusieurs exorcismes font partie de la démarche baptismale, plus exactement du pré baptême. Ensuite, il est question de la foi, non comme adhésion à la doctrine, mais comme confiance absolue dans le Seigneur et sa parole. La prière du personnage de cette histoire, « je crois ! Viens en aide à mon peu de foi ! », peut être mise sur les lèvres de celui ou celle qui se prépare à la sainte illumination. La foi en Jésus Christ est le fondement du saint baptême.
Le baptême : mort et vie
Ensuite, l’évangéliste rapporte que l’enfant est comme mort et qu’il revient à la vie. Voici encore un thème baptismal : celui qui se prépare à l’immersion se prépare à mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui. Ensuite, on voit bien dans cet évangile que c’est Jésus Christ qui accomplit le miracle. Ceci est très important. Nos sacrements sont accomplis, non par nos évêques et nos prêtres, aussi dignes qu’ils soient, mais par le Christ Lui-même. Ce n’est pas le prêtre qui baptise : c’est le Christ ! C’est pourquoi le prêtre dira : le serviteur de Dieu Untel est baptisé, et non « je te baptise ». La transcendance du Christ Dieu par rapport aux sacrements de son Église est très claire ici ; sa présence créatrice et recréatrice est confessée explicitement.
L’auto résurrection du Verbe
Et la fin de la péricope que nous venons d’entendre relie directement la mutation que vit le baptisé à la résurrection même du Fils de l’Homme. Ainsi, le Seigneur Jésus en ce jour signifie par un acte divin sa puissance et ensuite Il annonce que cette puissance sera manifestée, non seulement à l’égard de telle ou telle personne, mais à l’égard de lui-même. Le Seigneur Dieu ne ressuscite pas seulement les autres : Il se ressuscite lui-même, ce qu’annonce la parole. Jésus-Christ dans cet épisode historique se présente comme le vainqueur de la mort. Cette péricope a donc toute sa place dans le parcours des catéchumènes.
L’ange du mal
Il est révélé que le mal qui sévit dans le monde est d’origine angélique. Le mal est contre nature ; il est l’œuvre du Malin ; il est une possession, c’est-à-dire un pouvoir pris sur la créature, et un pouvoir usurpé et provisoire. Le Malin ne peut tyranniser les hommes que parce que ceux-ci ne connaissent pas Dieu ou parce que leur foi est trop faible. Aujourd’hui est annoncé que la puissance de Satan est finie. Ce message nous remplit d’espérance et de joie. Pensons à notre monde, à la société civile, aux innombrables souffrances des hommes sur notre petite terre. Et croyons de toutes nos forces que l’auteur de ces maux est vaincu, que la Résurrection et la vie sont entrées dans le monde en la personne du Verbe, et qu’elles n’attendent pour se manifester avec éclat que la foi de ceux qui croient en Jésus Sauveur et Seigneur.