Jésus s’est-Il mis en colère ? –
Dans l’évangile selon saint Marc (11, 15), le Seigneur Jésus chasse les marchands qui se trouvaient dans le Temple et leur dit : « ma maison est une maison de prière et vous en avez fait une caverne de brigands ». Il leur parle avec sévérité, cela ne veut pas dire qu’Il éprouve de la colère, car Dieu est sans passion et sans péché. Cela n’a aucun rapport avec la colère qu’éprouvent les hommes, et qui est pleine de méchanceté. Et quand Dieu parle avec sévérité aux membres de son peuple, ce qui arrive plus d’une fois, nous n’oublions pas qu’Il est prêt à donner sa vie pour les personnes qu’Il réprimande ainsi. Dans de nombreux passages de la Bible, il est question de colère divine dans des circonstances où le Seigneur laisse les membres de son peuple éprouver les conséquences de leurs fautes ; Il les abandonne en quelque sorte à eux-mêmes ; on emploie alors le mot « colère », mais cela ne veut pas dire que Dieu éprouve une passion et cherche à faire du mal aux gens. Pensons toujours que Dieu a donné sa vie pour les hommes, y compris pour les méchants, en souffrant la Croix pour eux au lieu de les punir. Dieu est bon et miséricordieux. Et sa bonté paternelle consiste quelquefois à nous mettre fermement devant nos responsabilités, parce qu’Il nous aime.
Est-ce que les anges meurent ?
D’une certaine façon, les anges ne meurent pas, si l’on considère que la mort est un phénomène qui affecte le corps : les anges sont incorporels. Pourtant, Dieu seul est immortel par nature. Les anges ne peuvent être immortels qu’en participant à la Divinité. Et ils connaissent une sorte de mort s’ils s’éloignent de Dieu. Par exemple, les démons, qui sont très éloignés de Dieu, connaissent un genre de mort, parce qu’ils se privent eux-mêmes de la vie par leur orgueil. Mais la mort n’est pas un anéantissement. Elle est une diminution de la vie, relative ou extrême, suivant le degré du péché. Ainsi, les anges ne connaissent pas la décomposition physique puisqu’ils sont incorporels ; mais ils peuvent connaître une très grande privation de la vie, peut-être totale, on ne le sait pas. En tout cas, pour les anges, comme pour les hommes, et comme, d’ailleurs pour toutes les créatures, la mort n’est jamais un anéantissement. Elle est une suspension provisoire de la vie.
Quand on meurt enfant ou vieux est-ce qu’on reste ainsi ?
Le corps des saints et d’autres défunts qu’on a trouvés incorrompus avait conservé l’âge de leur mort. La mort est une mise en sommeil de tous les processus de la vie, comme, par exemple, la croissance ou le vieillissement. Toutefois, chez certains saints dont le corps ne s’était pas décomposé, on a constaté que, dans leur cercueil, leurs cheveux ou leur barbe avait poussé ! Mais les saints qui apparaissent aux vivants, comme saint Nicolas ou saint Nectaire, et bien d’autres, apparaissent généralement avec les traits qu’ils avaient au moment de leur mort. C’est également ainsi qu’on les voit en général dans leur icône : ils sont tels que le Seigneur est venu les prendre.
Une exception est à faire pour la Mère de Dieu. Elle est morte étant assez âgée, d’après ce que l’on sait. Mais, quand elle apparaît, et ses apparitions sont extrêmement nombreuses dans tous les pays du monde, elle se montre dans un état particulier : l’état de transfiguration (transparence à la lumière divine) qui lui accorde une jeunesse éternelle. Elle a souvent l’âge qui était le sien le jour où elle mit au monde le Seigneur. C’est lié au fait qu’elle est la personne la plus évoluée que l’histoire humaine ait connue. Quant au Christ, quand Il apparaît, ce qui est moins fréquent que sa Mère, Il est vu transfiguré dans l’âge qu’Il avait au moment de sa Résurrection. Regardons les saintes icônes. Elles nous montrent des enfants, des vieillards, des êtres transfigurés ou éternellement jeunes. Ceci est lié au fait que chaque âge de la vie est béni par Dieu et que certains petits enfants se sont montrés beaucoup plus saints que des adultes.
