Le ministère de la joie divine –
Nous venons de passer une journée sublime, le 19 septembre, et nous en rendons grâce à Dieu. L’image de l’Église présentée dans le saint Évangile est souvent celle d’un banquet. Le but de la venue de Dieu dans le monde en se faisant homme est d’apporter à la communauté humaine et à la Création tout entière sa joie. N’ayons pas peur de chercher le bonheur : c’est ce que le Seigneur veut pour nous – joie, béatitude, allégresse, liesse, félicité – le vocabulaire du bonheur est riche à un niveau ou à un autre, qu’il s’agisse de la gratification la plus matérielle ou de la joie sans fin qui est promise à ceux qui s’unissent au Seigneur Jésus, le Fils de Dieu. L’Église est apostolique et missionnaire par la dimension festive qu’elle propose continuellement à l’existence humaine, et le prêtre apparaît comme le ministre de cette joie.
Dieu parle à ceux qui ne croient pas encore
Notre expérience paroissiale du bonheur donné par le Christ invisiblement présent a été en premier celle que nous faisons dans la célébration liturgique, banquet de la sagesse, de la vie, de la connaissance et de l’amour divino humains. Présidée par notre père en Dieu et archevêque le métropolite Joseph, dans l’église Saint-Martin de Louveciennes généreusement prêtée par nos amis catholiques-romains, elle a inclus au moment prévu l’ordination presbytérale de notre diacre, Claude Delangle. Les quelque 200 personnes qui formaient l’assistance étaient, pour beaucoup d’entre elles, étrangères à la connaissance de Dieu. Ces hommes et ces femmes avaient le cœur et l’intelligence ouverts par la disposition que crée l’amitié. Claude et Odile, ont, en tant que professionnels de la musique, d’innombrables amis, relations et voisins. Tous n’ont pu être présents, mais ceux qui étaient là ont été profondément touchés : l’être humain, même quand il ne vit pas encore par la foi, a une extrême sensibilité à ce qui est vrai, bien et bon ; et il perçoit instinctivement la présence du divin. Le culte chrétien est missionnaire quand il irradie les énergies divines, en expérience de la Transfiguration.
Le banquet des Noces
Le banquet eucharistique, admirablement et communautairement préparé par une équipe nombreuse et motivée, s’est prolongé au Gymnase prêté par la ville de Louveciennes que nous remercions ici. Immense salle, immense cour, pour accueillir nos hôtes, la salle évangélique du banquet était bien celle des Noces de l’Agneau et ne pouvait contenir tous ceux que nous aurions aimé réunir. Les musiciens ont eu une bonne place dans l’agrément apporté à nos hôtes. Une collection de photographies montrant Claude et Odile progressant depuis l’enfance vers le service de l’Église, entourés de leurs enfants, de leur famille, et de tous ceux qui, à un moment ou l’autre, leur montrèrent le chemin. Nos hôtes ont senti la puissance charismatique du couple chrétien. En clôture de la Fête, l’Archevêque a encouragé la communauté paroissiale en témoignant qu’il la trouve vivante et prometteuse. Et tous se sont réjouis d’avoir comme nouveau pasteur et intercesseur, Claude, leur ami, leur parent, leur collègue de travail, accompagné de son épouse. L’ordination d’un nouveau prêtre français, ainsi que la célébration intégralement en français, constituent évidemment un encouragement pour ceux qui frappent à la porte de l’Église orthodoxe.
(a.p. Marc-Antoine, recteur de la paroisse Saint-Germain-et-saint-Cloud))