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Se confesser : quel intérêt ?

archimandrite Sophrony

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Restaurer la grâce baptismale –

Dans l’expérience de l’Église, le sacrement de l’absolution des péchés a une place importante. D’une part, historiquement, il est apparu comme restauration de la grâce baptismale qui a pu, quoiqu’elle ne puisse jamais être perdue, être toutefois occultée par des péchés commis après le baptême.

Initiation à la miséricorde

D’autre part, pour les baptisés, la confession fréquente de leurs péchés leur permet de faire l’expérience répétée de la miséricorde de Dieu qui pardonne inlassablement. La place du sacrement de la confession et de l’absolution par rapport à la communion eucharistique est significative: c’est une activation de la grâce du saint baptême et une initiation continuelle à la joie du banquet divin.

La lutte pour l’impeccabilité

Simultanément, la confession fréquente nous permet de lutter continuellement contre le péché et de tendre vers une vie sans péché, comme le demandent plusieurs prières des offices orthodoxes. Le péché n’est pas une fatalité; il est une liberté. Par la confession, par le repentir, la personne, dans le saint Esprit, tourne sa liberté vers la liberté divine pour s’unir à elle, ce que montre plus d’une fois le saint Évangile. Nous vénérons la Mère de Dieu qui a librement connu une vie sans péché. Elle s’est ainsi en toute liberté unie au Verbe au point d’en être féconde.

Ressembler au Christ notre modèle

Le but de notre vie est de ressembler au Christ et de nous assimiler à lui par le saint Esprit, ce qui est déjà donné dans le baptême et que nous sommes appelés à actualiser. Par la confession active, par un état de repentir plus ou moins constant, nous détestons tout ce par quoi, personnellement, nous faisons librement obstacle à cette ressemblance ; tout ce qui nous sépare du Christ et de son amour. C’est un travail quotidien! En faisant cela, la personne est utile au monde, parce qu’elle développe l’humanité du Christ, un type d’humanité innocent, transfiguré, plein d’un amour communicatif. Celui qui lutte contre son péché, lutte, non seulement pour lui-même, mais pour le monde. En particulier, celui qui a une responsabilité dans la société, s’il se confesse et communie souvent, induit des transformations radicales dans la communauté civile.

L’expérience du pardon divin

La confession n’est pas une obligation formelle. Nous ne vivons pas sous une loi. Nous vivons par la grâce du saint Esprit. La confession est une grâce et elle est bonne pour nous. Elle fait partie de la méthode du salut: nous pouvons nous réconcilier constamment avec le Père céleste; nous pouvons devenir de plus en plus semblables à son Fils; nous pouvons activer la grâce du saint Esprit qui nous conforme justement à notre modèle, le Seigneur Jésus Christ, Fils unique et Verbe de Dieu. Nous pouvons, encore et encore, être pardonnés, chaque fois que, comme le Fils Prodigue, nous demandons pardons à notre Dieu et Père.

L’assurance du pardon

L’Église du Christ est le lieu unique où l’être humain peut recevoir l’assurance du pardon divin. L’évêque ou le prêtre, par la grâce qui leur est confiée, et non par leurs mérites ou un charisme personnels, ont la compétence d’attester le pardon de Dieu, et même de pardonner par mandat du Christ qui a dit à ses apôtres, après sa résurrection: ce que vous pardonnerez sur terre sera pardonné dans le ciel (Jean 20, 23).

Créé pour la joie

Il est bien de souligner que l’expérience de l’absolution et du pardon est joyeuse (cf. Jean 16, 20). Dieu a créé l’homme pour le bonheur et la joie; Il s’est fait homme et est venu dans le monde pour communiquer sa propre joie aux hommes qui se tournent vers lui (Jean 15, 11 ; 16, 22 ; 16, 24 ; 17, 13)

Se préparer au sacrement

Concrètement, le sacrement est célébré dans l’église (sauf pour les grands malades). Nous pouvons nous y préparer à l’aide de notre livre de prières orthodoxes. Saint Sophrone le Nouveau conseillait de relire les premiers chapitres de l’Évangile selon saint Matthieu et d’y comparer notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actes. Il est utile de marquer, sur un papier ou sur son téléphone, les fautes que l’on veut reconnaître devant Dieu, afin de ne rien oublier !

(a.p. M.-A.)