” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du premier dimanche de Carême : Jean 1, 43-51

saint Jean l_Evangeliste

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La joie du Carême – 

Le premier dimanche du saint et grand Carême est d’une belle richesse. Nous y glorifions, comme tous les dimanches de l’année, la sainte et divine Résurrection. La Pâque du Seigneur et Sauveur Jésus le Messie irradie le Carême. Celui-ci est moins un temps de deuil, qu’un temps donné pour entrer en communion avec le Ressuscité et tout ce que cela comporte comme conséquences inouïes.

La gloire de la vraie foi

Nous glorifions également le triomphe de la vraie foi parmi les déviations qui la menacent toujours. Il est si difficile d’être chrétien orthodoxe ! Tous les jours, nous nous examinons pour voir si nous confessons en plénitude la foi des Apôtres et des Pères, en pensée et en parole, ainsi qu’en actes : quelle est la pureté de ma foi ? Quelle sont la pureté et l’orthopraxie de ma vie ? Cela rend humble… Le triomphe de l’Orthodoxie n’est pas un triomphalisme. Et le Seigneur permet que d’immenses faiblesses affectent le Corps de son Église et nous préservent de tout orgueil.

Le Christ Lumière

La victoire de la vérité transmise par le Verbe incarné à ses disciples, à ses apôtres et, par eux, aux saints Pères, est une transcendance de la lumière, une évidence de l’incompréhensible connaissance. La vérité en Personne est appelée Lumière, écrit l’évangéliste Jean. Le triomphe de la Foi est ainsi celui du Verbe lui-même dans la mort, dans l’obscurité de tous les légalismes, et dans l’indifférence. Il triomphe comme vérité, comme amour et comme vie. La vérité et la lumière que nous glorifions ne sont pas impersonnelles ou abstraites. Elles sont portées par la personne de quelqu’un, Celui qui parla à Moïse dans le désert, Celui qui apparut ressuscité à ses apôtres, Celui qui éblouit le cœur de ses disciples dans chaque célébration par lui de son sacrifice non sanglant.

L’Icône

L’Icône est au centre de la célébration de ce jour. Elle atteste que le Verbe et Fils du Père s’est fait chair et s’est fait homme. L’Incarnation est la vérité centrale que confessent les chrétiens : Celui à l’image de qui l’homme a été modelé au Paradis se manifeste en devenant homme parfait ; et cette image divine et non faite de main humaine est contemplée dans l’icône peinte par ceux qui, comme Nathanaël en ce jour, l’Israélite véritable, la reconnaissent en Jésus de Nazareth, « Gloire du peuple d’Israël ! ». À chaque célébration de la divine Liturgie, quand ils s’approchent du Corps et du Sang du Dieu Homme présents dans le saint Calice, les fidèles vénèrent les saintes icônes, à commencer par celle du Verbe. Nous communions au Verbe chair et à l’Esprit dont Il est rempli. L’orthodoxie de la Foi s’exprime dans l’Eucharistie.

Notre ressemblance

Or, en ce temps de Carême, nous sommes invités à nous réaliser nous-mêmes, les baptisés, comme icônes ressemblantes à notre modèle. L’orthodoxie chrétienne n’est pas l’adhésion à une doctrine ; elle est la communion à la réalité vraie de la présence de Dieu incarné parmi nous ; et cette communion comporte le fait que nous-mêmes nous assimilions à cette réalité, que nous la réalisions dans notre propre vie, ce qui est tout le contenu de l’ascèse en temps de carême : « Confessons le Salut en parole et en action ; restaurons nous aussi notre ressemblance avec Dieu ! », dit le kondakion. La joie du Carême est la joie de la communion, la joie de la ressemblance, la participation à la joie : « Tu as tout rempli de joie, ô notre Sauveur, t’étant rendu présent à ton monde pour le sauver », chante le tropaire. La sanctification de notre vie démontrera cette vérité et cette réalité. Les Saints attestent le saint Évangile !

(a.p. Marc-Antoine, RND, « Lumières de l’Orthodoxie », le 13.3.22)