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Évangile du 16ème dimanche après la Pentecôte: Luc 6, 31-36 (n.trad.)

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Un « commandement » –

La parole du Seigneur Jésus, parole de la Parole et Verbe du Père en personne, que nous entendons aujourd’hui nous laisse sans voix, c’est bien le cas de le dire ! Que répondre à cette parole ? Et d’ailleurs, pourquoi répondrions-nous par des mots à la parole de Dieu ? Le Seigneur et Verbe du Père ne nous pose pas de question ; Il ne nous interroge pas ; Il ne nous consulte pas, comme Il le fait en d’autres circonstances. Non : Il nous donne ce qu’on appelle un « commandement », ce qui veut dire un précepte, un conseil, qui est en même temps, si nous le considérons bien, un projet.

Un projet

Quel projet ? – celui de nous dépasser, de dépasser le mode de vie ordinaire que nous connaissons, marqué par la rétribution, et par lequel le message de Dieu commence en ce jour : faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous. Tout de suite après, le Maître nous entraîne sur les hauteurs ; Il nous appelle à vivre de façon originale. C’est très original d’aimer ceux qui ne nous aiment pas, ou ceux que nous n’aimons pas ! Aimer ceux qui nous aiment, tout le monde peut le faire, ce n’est pas très difficile, encore que, bien souvent, nous n’aimons même pas ceux qui nous aiment !

La connaissance expérimentale

Nous sommes bien souvent ingrats à l’égard de nos amis, des membres de notre famille et, encore plus, à l’égard de Dieu qui nous aime tant et que nous aimons souvent si peu. Nous ne sommes souvent même pas au niveau de ce qui est élémentaire et apparemment facile. Et le Maître nous entraîne plus haut : aimer ceux qui nous détestent ; faire du bien à ceux qui nous font du mal ; dire du bien de ceux qui nous calomnient ; en somme : rendre le bien pour le mal, l’amour pour la haine, la vie pour la mort. Nous n’allons pas répondre à la Parole par une ou des paroles. Nous sommes invités à y répondre par une action, par une expérience. La connaissance de la sagesse et de la volonté de Dieu ; la connaissance du comportement divin, est une connaissance expérimentale.

Aimer pour rien

Or, le Verbe le fait comprendre, la force de cette expérience est dans sa gratuité. En effet, aimer qui nous hait n’apporte rien, sauf peut-être quelques nouveaux désagréments ! En tout cas, il s’agit d’offrir un don à quelqu’un qui n’a rien à nous donner d’autre que des pensées ou des paroles ou des actes de mort. C’est donc une expérience de la gratuité : aimer pour rien, faire du bien pour l’amour du bien. Apparemment, c’est pour rien et, en fait, un salaire est préparé pour celui qui fait l’expérience d’aimer ses ennemis : c’est un salaire immense, qui dépasse toutes les formes de rétribution auxquelles nous pourrions penser. Et quel est ce salaire ahurissant ? – c’est l’assimilation à Dieu !

Le salaire des saints

Le Verbe, par ses préceptes, ne nous propose rien de moins que la déification, la sanctification, la ressemblance parfaite à notre modèle qui est justement lui-même ! La parole de la Parole, telle que nous l’entendons aujourd’hui nous parle de la grâce divinisante, le salaire dépassant toute estimation et toute comptabilité que verse, à ceux qui écoutent le Verbe, le saint Esprit justement appelé « Trésor des biens ». L’Esprit est ainsi le grand Trésorier du Père et du Fils. Celui qui fait la volonté du Père en écoutant le Fils est grassement payé par l’Esprit de ce même Père. La vie en Dieu, la vie selon le Christ et en lui, l’assimilation au Seigneur Jésus, est donc une vie gratifiante, la plus gratifiante qui soit, et les saints sont les plus riches de tous les hommes.

Les arrhes de l’Esprit

Ajoutons à ceci que la présence du saint Esprit se situe également en amont : c’est par sa grâce que nous pouvons faire la volonté du Père. Ainsi le saint Esprit nous donne la grâce dont nous avons besoin pour gagner la grâce supérieure du salaire divin qui nous est préparé ! Disons autour de nous combien il y a à gagner à suivre l’Évangile et à se faire disciple du Seigneur et Verbe Jésus Messie !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », le 2 octobre 2022)