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Le jeûne entraîne-t-il des carences ?

saint Antoine

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La sagesse de Dieu dans l’Église – 

L’expérience du jeûne et de l’abstinence dans l’Église est alternée avec des périodes d’alimentation normalement riche et équilibrée. Une abstinence de quarante jours est un maximum, pour les produits animaux (viandes, poisson, laitage et œufs) et l’huile. Une telle période peut, de l’extérieur, paraître longue. Sachons qu’elle est généralement ponctuée par des exceptions : pendant la quarantaine pascale, qui est le type de référence, on prend du poisson deux fois (Annonciation et rameaux), et de l’huile et du vin tous les samedis et dimanches. Pendant la quarantaine de Noël (appelé jeûne de saint Martin, Avent ou carême de saint Philippe), dans certaines Églises en tout cas, on consomme du poisson jusqu’à la Saint-Nicolas (6 décembre) ; il est vrai que d’autres Églises suivent une tradition plus rigoureuse, proche du carême pascal. En tout cas, pendant ces périodes, comme pour le carême des Apôtres ou celui de la Mère de Dieu, on trouve parmi les aliments non carnés ou non lactés ceux qui apportent les protéines végétales indispensables. Les périodes de jeûne sont des changements de régime, qui peuvent être bénéfiques à la santé, non seulement de l’âme, mais du corps.

La force de l’obéissance

L’expérience du jeûne n’est ni une expérience individuelle ni une expérience collective. Elle est une expérience personnelle et communautaire. La tradition est universelle, dans tous les domaines de la vie ecclésiale, mais elle est gérée par le principe d’ « économie ». En principe, c’est l’Évêque qui, dans son diocèse exerce cette responsabilité. Mais, dans plusieurs cas, il peut la déléguer au prêtre ou à celui qu’on appelle « père spirituel ». Dans le cas où notre santé et notre foi seraient faibles, nous pouvons demander à notre évêque ou à notre prêtre la bénédiction pour suivre un jeûne ou une abstinence proportionné à nos forces. C’est en particulier le cas des malades ou de personnes qui ne sont pas souffrantes mais qui ont déjà, comme les malades, une ascèse donnée par Dieu : pensons aux femmes enceintes ou allaitantes, par exemple. Le jeûne n’est pas fait pour détériorer la santé du corps ou pour décourager l’âme : il est fait pour fortifier l’un et l’autre. Et l’obéissance et l’humilité sont des charismes d’une force incroyable. C’est par l’humilité et l’obéissance que le Seigneur Jésus Christ a triomphé de la mort.

La Parole est nourriture et vie

En vivant par la foi, nous prêterons également attention à ces paroles du Verbe fait homme, Jésus Christ : « l’homme vit, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche du Seigneur » (Matt. 4, 4). La parole de Dieu, et toutes les paroles que nous entendons de lui, sont remplies d’énergie, de cette énergie divine, cette grâce incréée dont parlent les saints Pères, et qui valent bien les énergies créées de ce monde. Nombreux sont les chrétiens qui ont fait l’expérience de substituer à l’alimentation de ce monde la nourriture divine de la Parole. Dieu nous nourrit de la propre chair de sa parole. Certains saints se sont nourris exclusivement pendant un temps de la sainte Eucharistie, c’est-à-dire du Corps et du Sang de la Parole faite chair, le Christ Sauveur. Il n’y a pas ici de carences à redouter. C’est une question de foi. Dieu nous donne dans sa parole tout ce dont notre corps et notre âme ont besoin. A cet égard la mémorisation de la Parole est une expérience irremplaçable. Saint Antoine vivait dans une extrême sobriété en se nourrissant des psaumes qu’il récitait par cœur tous les jours. D’autres mémorisent le saint Évangile et s’en nourrissent.

(a.p. Marc-Antoine)