” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Evangile du 20ème dimanche après la Pentecôte : Luc 16, 19-31

Lazarre et le mauvais riche

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« Écoute, Israël ! » –

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, il y a deux dimanches, le Christ nous disait déjà « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! » Et, tout au long de l’Histoire, Il ne cesse, dans sa grande Parole, de réitérer ce même appel : « Écoutez la voix du Seigneur ! » (Ez 13, 2, etc.). Si le culte biblique et ecclésial est fondé, comme nous le rappelions, sur l’écoute, c’est parce que l’audition attentive et vigilante conduit à la vie. Les Pères anciens ont expliqué que cela vient des énergies divines portées par le Verbe et toutes les paroles qu’Il prononce.

Énergies divines

La parole divine n’est pas un discours divin ; elle véhicule la puissance créatrice qui fait exister les mondes, qui fait être et croître. Écouter la parole, ce qui est si difficile à notre époque mouvementée, fait être. Quand, dans la prière hésychaste, nous prononçons sans compter le Nom de Dieu, nous le laissons résonner dans notre cœur, nous écoutons inlassablement la vibration incréée que cette parole concentrée dans un mot, le Nom, produit. Prier, ce n’est pas tellement parler à Dieu ; c’est principalement écouter, prononcer les mots de la prière en les écoutant comme s’ils étaient dans notre cœur proférés par un autre, l’Esprit saint.

La prière comme écoute

Quand nous nous adressons à Dieu, c’est Lui-même comme Esprit du Père qui nous dicte les mots et nous les écoutons tout en les disant. L’homme demeure debout parce qu’il écoute avec vigilance ; il se lève pour écouter ; il demeure dressé, parfois des nuits entières, à écouter, à tendre l’oreille au moindre murmure qui lui parvient du Verbe. Et, s’il connaît cette écoute, il sera vainqueur de la mort. Il est dit que les morts entendront la parole de Dieu et se lèveront. Nous savons comment Lazare, mort depuis quatre jours et parvenu au stade de la corruption, entendit la voix du Verbe et sortit du tombeau.

Apprendre à écouter

Pour notre temps, la plus utile pédagogie consiste peut-être à apprendre à nos enfants et à nos amis comment écouter, à commencer par l’écoute des bruits de la Création, cette voix du Seigneur qui fait enfanter les biches, comme dit le psaume (28, 9). L’écoute du chant des oiseaux et de sons plus subtils comme la chute d’une feuille exerce notre oreille extérieure et ouvre l’oreille du cœur à l’émerveillement de la Présence. C’est pour cela que le Seigneur Jésus, c’est-à-dire le Verbe incarné en personne, dit aujourd’hui que celui qui n’écoute pas, en l’occurrence la parole même du Père, est incapable d’accueillir Celui qui vient, le Ressuscité.

L’écoute ou la mort

Si je n’écoute pas la parole proférée par les prophètes, je ne saurai recevoir, revenue d’entre les morts, cette parole en Personne. Les morts entendent cette parole, mais si je ne l’écoute pas je suis plus mort que les morts. Un lieu de tourment, pour les démons et pour les hommes, est un lieu habité par ceux qui n’entendent ni la parole du Seigneur ni les cris et les gémissements de ceux qui souffrent : le mauvais Riche passait devant Lazare sans entendre sa supplication et encore moins sa souffrance muette…

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 30 octobre 2022)
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