Le Christ est né ! –
Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, Frères et Sœurs, le Christ est né ! En vérité Il est né ! Nous avons cheminé, nous aussi, à la suite d’une belle lumière, pendant les six semaines de ce grand Avent, temps de l’Arrivée, de l’Advenue du Seigneur parmi les hommes. Porté comme tout embryon humain pendant neuf mois depuis sa conception miraculeuse le 25 mars, Il apparaît maintenant et se montre, vrai Dieu et vrai Homme, aux yeux de tous ceux qui sont assez purs de cœur pour le voir.
Voir Dieu
« Bienheureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! », prophétisent les Béatitudes. En vérité celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, un odorat pour humer, et des mains pour palper, peut voir, entendre, aspirer son parfum et toucher le corps très pur, et même goûter à la chair et au sang très précieux du Dieu Homme. Bienheureux les cœurs purs : avec tous leurs sens ils connaîtront le Verbe qui s’est fait chair et s’est fait homme. Ils verront Dieu dans l’Homme. « Nous avons vu la vraie lumière ! Nous avons reçu l’Esprit céleste ! Nous avons trouvé la foi véritable ! », chantons-nous après le Banquet eucharistique.
Les deux avènements
Sommes-nous conscients que nous goûtons le Banquet de la fin des temps, le repas eschatologique vers lequel tend toute l’histoire du monde et des peuples qui l’habitent ? « Le Christ est né pour nous : venez, adorons-le ! », appelle l’invitatoire des matines occidentales. Nous affirmons la présence par l’Esprit du Créateur en sa création. Nous affirmons l’exaucement de la prière de tous les prophètes en qui parla le même Esprit. Nous affirmons la naissance du Messie tant attendu par nos pères juifs depuis Abraham, et même depuis la promesse faite par Dieu à Ève. Nous affirmons que les temps sont accomplis, que la première et humble venue du Verbe est le sacrement de sa seconde venue en gloire, selon notre Foi. Le milieu des temps coïncide avec son terme. L’Alpha des temps s’accomplit dans son Oméga.
Un monde habité par Dieu
Notre monde n’est pas ce qu’on croit, ce que nous en montrent les médias et les réseaux sociaux. Il ne se réduit pas à la déflagration des guerres ou aux abus et aux violences perpétrés sur les personnes. Notre monde n’est pas celui d’une divinité absente et reléguée dans les hauteurs, un « dieu oisif » qui brille par son absence. Non : notre monde est habité par son Créateur. Dieu est parmi nous. Le Christ est au milieu de nous. « Il y a au milieu de vous quelqu’un que vous ne connaissez pas », dit le Précurseur (Jn 1, 26). Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir annoncé par la bouche des prophètes qu’Il se rend physiquement présent, présence divine en chair et en os, présence inouïe et pourtant réelle et palpable !
La religion de la louange
Nous affirmons un fait et tout notre culte en découle : nous sommes des adorateurs, des célébrants, des offrants, comme les Mages, les anges et les bergers. Notre religion est celle de l’adoration et de la glorification « en Esprit et en Vérité ». Elle se dit dans la prophétie angélique : « gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Paix sur la terre ! Bienveillance parmi les hommes ! » Tel est notre programme ; tel est le testament de notre vie et celui du monde entier, la Loi renouvelée et la charte de l’humanité sauvée !