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L’unité de l’Église est-elle comme une mosaïque ?

CHRIST 2012

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Vraiment non ! –

Une mosaïque est l’assemblage de petits cubes, de petites pièces de différentes formes et de différents couleurs pour former un dessin ou une image. Ces éléments concourent à la formation de l’image dans son unité. Ils en sont les parcelles. Chacun à lui seul n’exprime qu’un fragment de couleur, de brillance ou de ligne. En tenant l’un de ces morceaux, on ne peut pas avoir idée de l’ensemble. L’unité qu’ils peuvent former, l’unité d’une image ou d’une scène, est une unité composite : elle résulte de l’addition des fragments, plus ou moins significatifs, plus ou moins colorés, que l’artiste ajuste et fait tenir ensemble selon le modèle ou le plan qu’il suit.

L’unité de l’Église

Elle découle de l’unité de foi et d’expérience. Croire de la même façon et vivre de la même façon : à cela se reconnaissent les disciples du Maître, les membres de son Corps un et unique, son Église. « Il y a un seul corps et un seul Esprit… une seule espérance ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous » (Eph. 4, 5). Et les baptisés qui appartiennent à ce Corps n’en sont pas des morceaux ou des pièces sans visage. Chacun porte en lui-même la plénitude de la foi et de la vie du Christ et en lui. Un éventuel morcellement ne peut venir que d’un affaiblissement de la foi et de la vie, ou d’une déformation de la vérité, en tel ou tel membre. De façon significative, les parcelles de la sainte communion ne morcellent pas l’Agneau : Celui-ci est totalement présent dans la moindre miette de ce pain consacré. Et Il est « tout en tous ». Chaque baptisé et confesseur de la vraie foi reçoit dans la communion la totalité de la vie et de la vérité du Christ, totalité dont il est lui-même porteur en tant que membre de l’Église.

Le sceau trinitaire

Tout, dans l’Église unique et une, est fait et dit au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit. Cela veut dire que l’unité de l’Église procède de l’unité divine. Or celle-ci est fort loin d’être composée de parties. Elle n’est pas produite par l’addition de morceaux. Elle n’est pas un résultat. Les personnes divines elles-mêmes ne s’additionnent pas pour produire une unité ou une communauté. Non : chaque personne porte la plénitude du tout ! Chaque personne est la plénitude de la Divinité. L’unité elle-même n’est pas produite par le concours des personnes ; elle n’est pas partagée ; elle n’est pas distribuée. Mais elle est glorifiée en chaque personne, elle-même unique : totalité, unité et unicité de la Divinité en chaque personne, de façon indivisible et sans morcellement possible !

Unité trinitaire de l’Église

Loin d’être le résultat arithmétique d’une addition de parties ou d’éléments distincts, l’unité de l’unique Église du Christ procède de l’unité divine trinitaire. Elle est à son image, raison pour laquelle le baptême et tous les sacrements ont lieu « au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit ». Et elle tend continuellement (quelquefois difficilement !) à ressembler fidèlement à son modèle et à rayonner de façon authentique la source qui la parcourt et la nourrit – la vie divine !

L’unité n’est pas composée

Pour cette raison, on ne dira pas que l’Église soit « composée » : elle est une communion dans l’unité de foi et de vie. Et chaque Église locale et souveraine (autocéphale) est l’Église en totalité, dans la mesure où elle peut attester de la plénitude de la foi et de la vie selon la tradition apostolique. L’unité de l’Église ne résulte pas du concours de toutes les Églises locales : mais chacune de celles-ci est la totalité de l’Église une, et elle est appelée à démontrer cela tous les jours par le témoignage qu’elle porte. Et toutes ces Églises sont en communion les unes avec les autres.

Unité de communion

Les personnes humaines sont en communion, comme le sont les personnes divines : mutuellement l’une en l’autre par amour et sans confusion pour autant. Du reste, chaque personne baptisée reçoit du saint Esprit des dons ou « charismes » qui lui permettent de magnifier cette unité dans une grande variété. Aussi l’unité de l’Église, si elle est homogène, n’est-elle pas pour autant uniforme. De même que les personnes divines ne se confondent pas, les personnes humaines sont, chacune pour sa part, unique.

L’image ou la métaphore de la mosaïque ne s’appliquent donc à aucun égard au mystère de l’Église. Aucun des saints Pères ne les a employées. C’est une figure de style susceptible d’introduire la confusion et le relativisme dans le domaine de la foi et de la vie chrétienne.

(a.p. Marc-Antoine)
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