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L’ « hymne à la charité »

saint Paul

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L’amour énergie –

La très belle et célèbre page écrite par l’apôtre Paul dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe a reçu le titre d’ « hymne à la charité ». Il est vrai que c’est une hymne, un poème, une célébration pleine de la ferveur de l’Esprit. Et c’est l’éloge de l’amour charismatique, celui que le saint Esprit infuse dans le cœur des croyants, et qui n’est pas un sentiment. L’amour est une énergie divine, une grâce non créée, dont le Christ donne l’exemple par toute sa vie.

L’amour divin

Le propre de l’amour qui est grâce est d’être divin. L’apôtre et théologien Jean le dit : « Dieu est amour ». Attribut divin, l’amour est une force, une puissance que la Divinité, Père et Fils et saint Esprit, irradie vers les créatures et, en premier, vers l’être humain. L’amour est d’abord la vie même des Personnes divines : elles existent dans l’amour mutuel, dans la communion d’amour que célèbre la liturgie de l’Église.

L’amour accessible

Mais Dieu s’est fait chair et s’est fait homme : par cela, Il a infusé sa divinité dans la créature humaine, et Il a infusé tout particulièrement son amour, son mode même d’existence. Et toute personne humaine qui adhère au Christ, le Verbe fait homme, a accès à sa divinité, participe et communie à son être et donc à son amour. D’une certaine façon, on peut dire que celui qui aime le Christ et le reconnaît comme son Seigneur devient coresponsable de son amour, porteur de son amour, à l’intérieur de sa propre existence et tout autour de lui.

L’amour qui aime la vérité

L’apôtre Paul souligne un caractère de l’amour auquel on ne pense pas toujours : c’est son lien avec la vérité. Par l’amour, la personne connaît l’autre personne, que ce soit la personne divine ou la personne humaine. Illuminée par l’amour, l’intelligence habite le cœur humain et communique avec le monde angélique, avec les saints et avec les justes. Elle accède à la connaissance parfaite de la vérité, qui est la connaissance du Père. Jésus Christ, Fils unique et Verbe de Dieu, rempli de l’Esprit du Père, est l’Amour en personne, et c’est Lui qui nous fait connaître le Père. Car l’amour est vérité !

L’amour du Christ

Il s’agit, ne confondons pas, de l’amour du Christ. Celui-ci nous invite à nous aimer les uns les autres « comme Il nous a aimés ». L’amour divin, révélé par le Fils de Dieu tout au long de sa prédication et de l’exemple qu’Il a donné en Terre sainte et particulièrement en Jérusalem, ce centre du monde, se reconnaît à une préférence totale d’autrui à soi. La révélation de ce mode divin d’être culmine sur la Croix, lorsque le Verbe fait homme a éprouvé l’indicible et lumineuse joie de donner en toute liberté sa vie pour les bons et les méchants, et pour sa Création entière.

Le critère de l’Église

Critère de la divine révélation, l’amour est le critère de l’Église. Là où est l’amour du Christ, là est l’Église. Là où n’est pas l’amour du Christ, ou bien là où triomphe le contraire ou la caricature de cet amour, là n’est pas l’Église une et unique, sainte, catholique et apostolique. Ce critère est redoutable. Il désamorce toute imposture passée, actuelle et future. Chacun d’entre nous, disciples du Sauveur et Messie, accepte d’être jugé à cette aune. Tant que je n’ai pas l’amour, l’Apôtre le rappelle, je ne suis pas chrétien. Et, au dernier Jour, devant le tribunal du Christ, redoutable parce qu’il est la confrontation à l’amour, c’est sur l’amour que je serai jugé. L’Adversaire œuvre pour faire prendre pour amour ce qui ne l’est pas. Il ne s’incline pas devant l’amour qui est vérité. Prince du non-amour et du mensonge, il se ferait, si possible, prendre pour un dieu, celui des contrefaçons de l’amour, les idoles…

(a.p. Marc-Antoine)