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Évangile du Triode, Pharisien et Publicain : Luc 18, 10-14.

saint Andre de crete

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Le porche de l’amour

Enfin nous voici aux propylées du saint Carême ! Notre impatience et notre ferveur trouvent leur récompense. La joie du renouveau commence à naître dans notre cœur. Les deux personnages typiques du pharisien et du publicain forment le porche d’une magnifique avenue, plantée de grands mystères comme d’une bordure d’arbres séculaires. Sur cette avenue qui conduit au Château de la Résurrection et au Palais de la Descente de l’Esprit, nous commençons notre promenade charismatique en compagnie de tous les invités au festin nuptial.

Le Triode de la joie

Les saints et les justes de tous les temps nous précèdent et nous accompagnent. Ils nous guident. Ils nous servent d’exemple par leur vie. Ils nous enseignent par leur message charismatique : saint André de Crète, saint Grégoire de Thessalonique, saint Jean Climaque, sainte Marie l’Égyptienne sont nos maîtres dans l’acquisition de l’amour du Christ ressuscité, glorifié à la droite du Père et Donateur de l’Esprit issu de ce même Père. Ils portent à la main le saint Triode, cette bible des disciples du Sauveur, livre béni et débordant de la joie que communique déjà l’Esprit.

Conversion des sens et du cœur

Nos sens se convertissent progressivement : la gourmandise cherche le miel et le lait de la Parole ; le désir profond de notre être tend vers les noces de l’Agneau ; l’amour du confort rêve de se reposer en Dieu ; notre goût pour la beauté se rassasie déjà de la lumière pascale que chaque dimanche, en ce temps de Carême, célèbrera avec le talent des grands hymnographes de l’Église. Nouveaux catéchumènes, baptisés que nous sommes déjà, nous aspirons au renouvellement de la grâce baptismale, dont le signe sera le divin repentir. Dans ce voyage mystique et pascal, le pharisien et le publicain figurent, non seulement les montants du porche qui ouvre l’avenue, mais les instruments mêmes de notre itinéraire et de notre pèlerinage pascal.

Marcher des deux jambes

La louange et la supplication, les deux prières fondamentales du juif et du chrétien, sont les deux jambes dont nous marchons vers la joie dans le Seigneur. Tous les offices de l’Église des Pères sont construits sur ces piliers. Ils commencent par la glorification, se continuent par la demande et se concluent à nouveau par la louange. « Gloire à la sainte, consubstantielle et vivifiante Trinité ! » est l’ouverture de matines. « Béni est notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours !» est celle de vêpres et des autres offices. « Béni est le Royaume du Père et du Fils et du saint Esprit ! » est l’initiale des grands sacrements : Baptême, Eucharistie, Huiles saintes, Couronnement. Ensuite, la prière du publicain rythme la célébration par un litanique « fais-nous miséricorde ! », épiclèse incessante que l’Esprit ne peut ignorer ! De nombreuses doxologies ponctuent comme un refrain la supplication du Peuple.

La prière agréable à Dieu

La glorification hors de propos du personnage de ce jour ne nous fait donc pas oublier que la louange est la prière agréable au Seigneur, celle que prononce la Mère de Dieu rendue par l’Esprit enceinte du Verbe. L’humiliation du publicain est un hommage à la miséricorde divine. Avec ces deux jambes, glorification et supplication, nous marcherons avec ferveur vers le Royaume tout proche de ceux qui se convertissent, c’est-à-dire qui retournent l’œil de leur âme vers la jouissance en Dieu. Conversion des pensées, conversion du désir, changement de mentalité, retournement vers les biens dont nous avons pu nous détourner, le pèlerinage pascal démontre l’intelligence de l’homme, sa capacité à opter pour le réel et pour le meilleur. Il est des prétendues vérités ; il est de prétendus plaisirs. Notre amour de la vérité, de la beauté et de la bonté sera comblé quand nous aurons, à l’exemple des saints, répondu à l’invitation au Banquet qui nous est adressée, appel à l’humble gratitude et au bienheureux repentir.

(a.p. Marc-Antoine, « Lumières de l’Orthodoxe », radio Notre-Dame, 25.02.24).
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