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Évangile : Jean 1, 43-51 (n.trad.) de l’Orthodoxie

Christ Raphael

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Le cycle initiatique –

Nous n’oublions pas que le saint et grand Carême est un cycle initiatique organisé dans l’ancienne Église pour la formation des catéchumènes. Ceux-ci étaient inscrits officiellement après la Théophanie, fête à laquelle l’Évêque annonçait la date de Pâques. Ils étaient nommés publiquement au cours des offices liturgiques. Et toutes les paroles et les prières leur étaient en priorité adressées. Ceci explique le choix de l’évangile de ce jour, puisque l’enseignement concernant Jésus Christ y est clairement exprimé : Il est celui dont ont écrit Moïse et les prophètes.

Qui est Jésus ?

La base de la catéchèse se trouve ici : Jésus, le Fils de la Vierge, est le Messie attendu par Israël ; Il est cette « descendance » qu’annonçait le Seigneur à Ève. Et Lui-même, du reste, après sa résurrection, reprend cette catéchèse à l’adresse des Apôtres : « commençant par Moïse et tous les prophètes, Il leur expliqua dans toute les Écritures ce qui le concernait » (Luc 24, 27). Tel est pour nous aussi le programme, que nous soyons déjà baptisés ou non : la lecture quotidienne de la Bible en y cherchant le Sauveur Jésus Christ. C’est l’occupation de tout chrétien, particulièrement pendant ce temps de Carême.

La confession de la Foi

Et, si, jour après jour, nous scrutons les Écritures, il nous sera donné de nous exclamer avec Nathanaël : « Rabbi, Tu es en vérité le Fils de Dieu, Tu es le roi d’Israël ! » Les catéchumènes d’autrefois et de nos jours, et les fidèles chevronnés, sont appelés à prononcer une telle confession de foi : Jésus est Seigneur ! Jésus est le Fils de Dieu ! Jésus est le Roi d’Israël. Ainsi, appliquons à nous-mêmes la pédagogie catéchétique du saint Carême. Et nous verrons « bien plus que cela », affirme le Maître.

Le ministère des anges

Bien plus que quoi ? – que sa royauté ? – que sa filiation divine ? – nous verrons le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme! Nous le verrons – c’est le mystère de l’Ascension ou Exaltation à la droite du Père – glorifié par le Père au-dessus des hiérarchies incorporelles elles-mêmes livrées à le sanctifier continuellement. Le monde angélique porte la glorification que le Père adresse au Fils ; il véhicule la lumière incréée de la gloire ; il est transparent à la lumière de l’Esprit par qui le Père couronne et glorifie le Fils. Extraordinaire, vraiment, est cette affirmation du Fils de l’Homme. S’Il n’était le Dieu et Verbe que nous reconnaissons, Il ne saurait ni ne pourrait prononcer une parole aussi vertigineuse.

La juste glorification

Toujours est-il que nous saisissons mieux maintenant pourquoi cet évangile est lu en ce dimanche dit « de l’Orthodoxie ». La « juste glorification » du Père et du Fils et du saint Esprit est exprimée précisément par le Fils Lui-même. Elle n’est pas un produit de l’intelligence humaine ; elle n’est pas une idéologie ; elle n’est pas une opinion ou une doctrine. C’est le Verbe divin Lui-même qui est en train de dire à Nathanaël, ce représentant authentique d’Israël, ce Juif véritable, que le Père se glorifie dans le Fils par son Esprit ; que le Fils est glorifié par le Père dans l’Esprit ; que l’Esprit jailli du Père, non seulement couronne le Fils comme un vol de colombes, ainsi que le vit le Précurseur au jour de l’immersion dans le Jourdain, mais encore le transfigure par ses énergies incréées, tandis que la hiérarchie des Incorporels célèbre une indicible et inouïe liturgie céleste.

La théologie mystique

L’Orthodoxie est synonyme de cette glorification trinitaire ; elle est fondamentalement liturgique parce que la théologie sublime, loin d’être une construction mentale et académique, procède de la vision mystique : « vous verrez le Fils de l’Homme », dit le Fils de l’Homme. Ce dimanche est le premier du temps de Carême parce qu’il en indique le but suprême : voir Jésus dans sa gloire, comme le vit saint Etienne le premier martyre, comme le virent les apôtres Pierre, Jacques et Jean sur le Thabor, comme peut tout chrétien baptisé dans la vraie foi le voir, le contempler, l’adorer, le glorifier dans l’Esprit saint. L’Icone, transparence de la matière créée aux énergies divines, nous ouvre les cieux, atteste et anticipe pour nous cette expérience sublime  de la connaissance du Père par le Fils dans le saint Esprit !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 24.03.24)
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