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Évangile : Marc 2, 1-12 (le Paralytique) et Jean 10, 9-16 (saint Grégoire Palamas)

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Le Pasteur suprême –

En ce deuxième dimanche du saint et grand Carême, l’enseignement du Seigneur Jésus Christ porte sur le mystère de l’Église. Le Fils de l’Homme prêche Lui-même : « Il leur disait la Parole ». Le Fils de l’Homme parle du Fils de l’Homme : « le Fils de l’Homme a le pouvoir sur terre de remettre les péchés » ; « Je suis la Porte » ; « Je suis Le Pasteur » ; « Je connais le Père »… Le Sauveur n’a pas craint de révéler son identité et le motif de sa présence dans son Église. Dans l’itinéraire pédagogique du saint Carême, il est bon pour nous d’avoir cet enseignement.

Être disciple

Être chrétien, être baptisé, c’est être disciple de Jésus, le Maître par excellence, le Pasteur par excellence, le Fils de Dieu qui parle du Père parce qu’Il le connaît. Le saint Évangile répond à la question « qui es-Tu, Jésus ? » Cette question est fondamentale. On ne peut être disciple du premier venu. Le Christ n’est pas un grand prophète ; Il n’est pas un grand initié ; Il n’est pas un thaumaturge, un sage, un grand philosophe, un fondateur de secte ou de religion. Il est le Fils du Père et Il est « chez lui », dans sa maison qui est l’Église.

Les quatre évangélistes

Cette maison est à découvert parce qu’elle est ouverte sur le ciel. Il a été dit : « vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’Homme!» (Jn 1, 43-51). Les quatre évangélistes apportent chez le Seigneur l’humanité malade, celle qu’Il est venu prendre sur ses épaules en bon Pasteur, et à laquelle Il accorde le pardon du Père. L’Église ou maison du Fils de l’Homme est l’espace divino humain dans lequel a lieu le grand miracle du pardon. Nous savons que c’est ce que notre cœur cherche à travers l’expérience du repentir. Nous savons bien que notre lecture assidue des quatre évangiles, leur mémorisation ou leur méditation nous conduira aux pieds du Fils de l’Homme pour recevoir de lui, chez lui, la rémission de nos péchés.

Le mouvement et l’être

Par le baptême, si nous sommes catéchumènes, par le sacrement du pardon si nous faisons partie des fidèles, nous sommes conduits par les quatre évangélistes à connaître un miracle plus grand qu’une guérison physique, quoiqu’il soit invisible. Rendre le mouvement et la marche à un paralysé est stupéfiant : « on ne voit jamais rien de semblable ! » Ce miracle est l’enjeu du Carême, notamment pour les pénitents, qui portent sur leur conscience de lourdes fautes, le fardeau de l’année écoulée, et qui vont retrouver leur mobilité ! Dans l’Église, dans la maison du Fils de l’Homme a lieu ce miracle : « tes péchés te sont remis ! »

Le Père a tout confié au Fils

Nous entrons chez le Seigneur Jésus par l’ouverture supérieure parce que nous sommes remis au Fils de la part du Père. Le Fils le dit : Il « donne la vie éternelle  à tous ceux que [le Père] lui a donnés » (Jean 17, 2) et Il prie pour eux (17, 9). L’humanité arrive dans l’Église, chez le Fils de l’Homme, confiée à lui par le Père céleste. Le mystère de l’Église selon le Fils de l’Homme est une demeure où habite le Verbe pour y accueillir tous ceux qui, portés par les quatre fleuves du Paradis, les quatre évangiles, ou encore les quatre semaines du saint Carême, vienne recevoir du Fils la réconciliation avec le Père. Et cette demeure du Fils de l’Homme n’est pas seulement à ciel ouvert : elle a une porte qui est le Verbe en Personne. Les quatre évangiles se concentrent en celui qui est la Bonne Nouvelle en personne, porte unique et incontournable.

La Porte du coeur

L’ecclésiologie du Sauveur est christocentrique, logocentrique. C’est pourquoi Il dit qu’il ne suffit pas d’être envoyé chez lui par le Père : il est encore indispensable d’y entrer par lui, par la porte qu’Il est. C’est une porte paradoxale, parce qu’elle est au milieu de la maison du Fils de l’Homme. Aussi est-il dit : « On lui conduisit un paralytique porté par quatre hommes » ; les évangélistes conduisent chaque personne à la Porte intérieure. Dans cette maison où le Père envoie ses messagers, chacun peut pousser la porte d’une chambre plus secrète, celle de la foi, de l’amour et de l’intimité de son Sauveur et Maître… C’est de là qu’il se lèvera et prendra le grabat de sa vie pardonnée. Le pouvoir du Pasteur n’est pas sur l’Église : il lui est intérieur.

(a.p. Marc-Antoine, (Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 31.03.24).

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