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Le carême de la Joie

oeufs rouge

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La sainte quarantaine –

Au matin de Pâques, nous entrons dans une sainte quarantaine. La Résurrection ouvre un temps nouveau. Nous l’apprenons de la Semaine radieuse. Mais nous ne nous arrêtons pas à cette octave miraculeuse. Nous tirons les conséquences de la résurrection du Seigneur de Gloire. La première qui s’impose par le saint Esprit à notre cœur intelligent est le fait que la résurrection du Messie Jésus n’est pas une ranimation. Elle n’est pas un retour à la vie, semblable à ce qui est rapporté par les livres historiques de la Bible (1 Rois 17, 17-24 ; 2 Rois 4, 8-37 ; 13, 21 ), par l’Évangile (Matthieu 9, 25 ; 27, 53 ; Marc 5, 35-43 ; Luc 7, 15 ; 8, 55), notamment le réveil de Lazare (Jean 11, 11-44), ou encore par les Actes des apôtres (9, 36-41 ; 20, 10). Seule à vrai dire digne de ce nom, la résurrection corporelle du Sauveur est une entrée triomphale dans la vie nouvelle.

Les signes de la victoire

Les conséquences de cet évènement historique, attesté par les témoins dignes de foi que sont les femmes apostoliques et les apôtres eux-mêmes, notamment Thomas, se voient dans le concret par les signes que portent les baptisés. Si, à l’entrée triomphale du Messie dans Jérusalem, les enfants et tout le Peuple se munissent des « insignes de la victoire » que sont les rameaux d’olivier et les palmes, à l’entrée triomphale du même Jésus Christ dans le Royaume du Père, les enfants nés de l’Esprit que sont les baptisés portent les emblèmes de la victoire unique dans l’Histoire du monde et définitive sur la puissance de la mort. Jamais dans l’Histoire on ne s’est ressuscité soi-même : seul un dieu a pu le faire !

Le charisme de la Joie

Les signes qui font reconnaître les chrétiens en ce temps pascal sont coordonnés au charisme de la Joie. Celle-ci ne se compare pas aux joies habituelles de ce monde, qui ont des causes repérables. La joie pascale est sans cause. Elle est l’invasion d’une énergie, de la vie éternelle, infusée dans le cœur de ceux qui croient, et, comme se répand l’eau consacrée de la Théophanie, ce grand baptême du Messie, elle gagne le monde. Elle se compare, non seulement à l’eau d’un fleuve en crue, mais au feu d’un incendie innocent et vivifiant, ou encore, à l’huile dont la tache s’élargit. La joie pascale est une onction sainte, celle que le Sauveur a promise (Jean 15, 11).

La joie irréfutable

Cette « joie en plénitude » (Jean 17, 13) est sans raison. Il est inexact de dire que les chrétiens sont dans la joie parce que le Christ est ressuscité. Cette joie est sans cause. Elle ne peut être argumentée ni réfutée : « personne, dit Jésus, ne pourra vous ôter votre joie » (16, 22). Elle appartient au monde inconditionné qui est celui de la Divinité. Elle est une pure irradiation de l’amour divin, une pure expansion de la joie divine, une pure propagation de la vie sans commencement, sans cause et sans fin. Elle a sa source – et non sa cause – dans le Père ; sa manifestation dans le Fils Lumière de Lumière et sa communication dans l’Esprit. Les horreurs mêmes de ce monde ne prévalent pas contre elle.

La glorieuse Ascension

Avant de rejoindre la fulgurante Descente de l’Esprit, la joie de la Résurrection culmine dans l’Ascension, plus justement traduite Exaltation : la glorification du Fils par le Père dans l’Esprit. Toute la belle quarantaine ouverte par l’aube pascale conduit à l’ultime glorification qu’adressent au Fils de Dieu et Fils de l’Homme ceux qui, à la suite de Thomas, croient en lui comme « Seigneur et comme Dieu ». C’est pourquoi la ferveur est maintenue de façon continue, dans une véritable ascèse : nous nous entraînons, nous nous exerçons à entretenir la joie surgie de la célébration pascale : « gloire à ta divine résurrection, Seigneur Jésus, gloire à toi ! » ; « gloire à toi, Seigneur ressuscité, gloire à toi ! ». C’est un manquement grave d’y déroger. Le temps du repentir est passé ; et il n’est pas advenu : la grâce de supplier à genoux sera donnée aux vêpres du Lundi de Pentecôte.

La glorification en actes

Nous nous imprégnons des paroles inspirées du Pentecostaire liturgique. Nous assimilons le canon pascal et les canons des dimanches successifs de ce temps. Nous maintenons nos cierges liturgiques allumés. Nous nous saluons jusqu’à la glorieuse Exaltation par l’audacieuse affirmation : « le Christ est ressuscité ! ». Nous offrons sans cesse les emblèmes de notre joie : les œufs de couleur et l’aliment de lait et de miel, nourriture du Royaume. Nous glorifions le Ressuscité par nos pensées, par nos paroles et nos actes ; nous manifestons la Résurrection autour de nous : aux créatures, au prochain, aux pauvres et aux riches sans vraie richesse, par l’humble pardon, la bienveillance et l’amour fraternel.

(a.p. Marc-Antoine)
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