” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du dimanche de la Samaritaine : Jean 4, 5-42

St Sophrone le nouveau

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Dieu corporel –

Le Christ est ressuscité ! Ne nous lassons pas de nous saluer ainsi. Maintenons allumée la lumière de la Résurrection dans notre vie personnelle et communautaire. Il en va de notre identité de chrétiens : nous croyons à la résurrection corporelle du Sauveur et nous croyons à la résurrection de la chair à la fin des temps. Nous voyons que notre Dieu a assumé la vie corporelle de façon réelle : Il se montre « fatigué par la route » ; Il s’assied et Il demande à boire parce qu’Il a soif. Il assume personnellement les limites de la vie corporelle.

Le corps transfiguré

Mais Il dit aux apôtres que « sa nourriture est de faire la volonté de son Père ». Il donne un sens métaphorique aux mots et nous fait passer à un autre plan de la corporéité. Il veut nous faire comprendre que la vie corporelle, faite de boisson et de nourriture, connaît un autre registre que celui auquel nous sommes habitués. Les sens, les sensations, le goût, la faim, la soif, tout ce que le corps éprouve d’habitude, appartiennent également au plan de la rencontre avec le Père. Il s’agit d’une corporéité transfigurée. Ce n’est pas ici seulement une figure de style. C’est l’indication du mode déifié de la vie corporelle, qui précisément a été révélé aux femmes apostoliques et aux Apôtres après la Résurrection.

La connaissance

Or ce mode transfiguré de l’être créé est lié au don du saint Esprit qu’annonce aujourd’hui le Verbe fait chair. Le Maître n’enseigne pas : Il initie la femme et nous-mêmes, et nous annonce le don qu’Il va faire de l’Esprit issu du Père. Et dès maintenant, Il en fait le don. Les Samaritains de Sychar se convertissent, comme nous sommes appelés à le faire, ils passent d’une connaissance par ouï-dire, simple information ou culture, à une connaissance par expérience : « nous avons nous-mêmes entendu, et nous savons qu’Il est vraiment le Sauveur du monde, le Christ. » Notre esprit, cette fine pointe de l’âme, reçoit la lumière, et nous voyons l’enjeu de toute la mission du Fils de Dieu dans le monde : le don de l’Esprit ; l’affiliation au Père ; l’acquisition de la connaissance parfaite de la vérité qui est l’amour du Père.

Naître du saint Esprit

Le Prologue du même saint Jean le dit : « Tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné la liberté de devenir enfants de Dieu, à eux qui croient en son Nom, qui ont été engendrés, non du sang ou d’un vouloir de chair, ou d’un vouloir d’homme, mais de Dieu…. et nous avons contemplé sa gloire, gloire de Fils unique engendré du Père, comblé de grâce et de vérité. … De sa plénitude, tous nous avons reçu, et grâce pour grâce. C’est que la Loi a été donnée par l’intermédiaire de Moïse ; la grâce et la vérité sont advenues par l’intermédiaire de Jésus Christ. »

L’initiation

Laissons nous conduire, pendant cette quarantaine, par le Christ notre Maître. Il nous est promis, si nous le suivons, attentifs à lui comme l’est la Samaritaine, d’entrer dans les profondeurs du réel, de dépasser le sens matériel de l’existence, d’accéder à un plan de connaissance supérieure, fruit de l’Esprit du Père. Nous avons besoin de révélation supra conceptuelle. Jusqu’à la Pentecôte, conseillait saint Sophrone le Nouveau, nous pouvons prier pour « être rendus dignes du don du saint Esprit. »

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 2.06.24)