» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du dimanche de l’Aveugle-né : Jn 9, 1-38

5. Vindecarea Orbului din naster e - Guérison de l'Aveugle-né

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La foi dans la Résurrection –

 « Le Christ est ressuscité ! » Oui, nous continuons à le dire, à l’affirmer, à le chanter, à le glorifier dans notre for intérieur comme en public, « je te rendrai grâce dans la grande assemblée », dit le psalmiste (34, 18). Loin d’être une ritournelle, un folklore, une curiosité qu’on trouve chez les chrétiens ; loin d’être une formule magique ou un réflexe identitaire, le « Christ est ressuscité ! » des chrétiens de toujours est une confession de la foi, un mini credo, le symbole et la synthèse de tout ce qui motive notre vie dans l’Église et dans le monde. Si le Christ n’est pas ressuscité, toute notre foi est vaine, dit l’Apôtre (1 Co 15, 14-19).

La résurrection corporelle

Mais le Christ est ressuscité corporellement ; des êtres de chair l’ont vu et l’ont touché ; certains ont signé de leur sang cette profession de foi ; tous, depuis le matin de Pâques, ont vécu de cette foi et de l’énergie, de la puissance qu’elle communique à l’intelligence, à la sensibilité de l’âme et à notre corps entier. Non seulement nous posons cette affirmation mais nous en vivons, nous en faisons notre prière, et nous nous en nourrissons corps et âme dans la sainte Eucharistie. « Gloire à ta divine résurrection ! » ; « gloire à toi, Seigneur ressuscité, gloire à toi ! » ; « réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, ton Fils est ressuscité ! » ; « réjouissez-vous tous les saints, réjouissez-vous ! »

Vivre par la foi

Nous vivons par la foi, comme l’aveugle-né de ce jour. Nous ne vivons pas sous le pouvoir d’une idéologie ou la conviction d’une doctrine. Et la flamme de ce miracle inouï de l’auto résurrection de la Personne divine du Verbe incarné illumine notre regard et fait briller notre face. « Je crois ! », disons-nous, comme l’aveugle-né ; et, comme lui, nous nous prosternons devant lui. « Ô Christ, nous nous prosternons devant ta croix et nous chantons et glorifions ta sainte résurrection ! » L’évangile de ce jour est lu et écouté dans le contexte liturgique du temps pascal. Le miracle de la vue accordée à celui qui est né aveugle s’applique, non seulement à l’épisode historique qui est rapporté ici, mais à l’actualité de ceux et celles qui reçoivent le charisme de la vision du Christ Dieu par la puissance de la Résurrection.

Voir la Lumière

« Devançons le point du jour pour offrir au Seigneur, au lieu de myrrhe, l’hommage de nos chants, et nous verrons le Christ se lever, Soleil de justice qui nous donne à tous la lumière et la vie » (ode 5, canon pascal). Il est promis au disciple du Christ, s’il s’investit personnellement dans la louange pascale et s’il maintient allumé le flambeau de la Résurrection, de voir la lumière du Christ resplendir et éclairer tout. Le miracle de l’aveugle-né est un miracle promis à tout homme et toute femme de foi, car le but de la vie humaine et chrétienne en particulier est d’acquérir la vision du Dieu Homme par les yeux que transfigure le feu pascal.

Un christianisme de l’Esprit

Ne nous résignons pas à rester aveugles toute notre vie. Ne nous contentons pas d’un christianisme d’idées et de valeurs. Aspirons à la vision miraculeuse qui manifeste déjà l’action du saint Esprit. C’est par l’Esprit du Père que le Fils jaillit du tombeau et c’est pour cela que la Résurrection est une manifestation lumineuse. Le Christ le dit dans l’évangile de ce jour : « Je suis la lumière du monde ! » Les énergies de l’Esprit irradient depuis le Ressuscité ; non seulement elles envahissent l’air et tout l’espace à partir du tombeau, mais encore elles transfigurent l’œil humain et le rendent capable de voir ce que l’œil n’a pas vu et d’entendre la voix inouïe du Fils et Verbe  de Dieu :

Voir la gloire de Dieu

« Purifions nos sentiments et nous verrons le Christ resplendissant de l’inaccessible clarté de sa résurrection ; et nous l’entendons crier : réjouissez-vous et chantez l’hymne de la victoire » (ode 1). L’épisode ce jour illustre ce que dit le Seigneur Jésus Lui-même : « si tu as la foi, tu verras la gloire de Dieu » (Jn 11, 40). Et nous aussi, notre ambition légitime est de « naître d’en haut » pour voir le Dieu Homme comme l’ont vu les prophètes, les apôtres, les martyrs et les saints.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie » 9.06.24)