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Nativité de la très sainte Mère de Dieu : Luc 1, 39-49, 56 et Jean 3 13-17

Nativité de la Mere de Dieu

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La présence maternelle de la Vierge –

Nous célébrons en ce jour la naissance de la Mère de Dieu, après avoir glorifié, il y a trois semaines, sa dormition, son passage de la mort à la vie, son exaltation portée par son Fils et son Dieu, et son installation au Paradis. L’année liturgique commence ainsi avec la Mère de Dieu et s’accomplit avec elle. Cela veut dire que la vie humaine, celle des baptisés et celle de toute l’humanité, est embrassée en quelque sorte par la Mère de Dieu. Dans le cercle de l’année, elle contient toutes les joies et toutes les peines des personnes humaines et, d’ailleurs, de toutes les créatures, visibles et invisibles. L’Histoire universelle de l’humanité et de la création et l’actualité elle-même ne sont pas pensables sans la présence invisible de celle qui « est bénie entre toutes les femmes » et dont « le fruit des entrailles est béni ! ».

La conception par le saint Esprit

Ce même dimanche, nous avons entendu le Seigneur Jésus rappeler à Nicodème le caractère indispensable de la naissance d’En Haut. Deux naissances se rencontrent en ce jour : celle, biologique, de la Mère de Dieu, grâce à l’amour mutuel de ses parents, Joachim et Anne ; celle, charismatique, de tout disciple du Verbe incarné. Nous n’oublions pas que la naissance selon la chair est le fruit, non seulement de la rencontre des parents, mais de l’activité créatrice de Dieu. Celui-ci veut l’existence d’une nouvelle personne créée pour être le sujet de l’âme et du corps que produit la rencontre des corps. Un être complet, une personne en un corps et une âme, existe, dès la formation de l’embryon, comme le rappelle saint Maxime le Confesseur. Cette existence est le fruit de la part du Créateur d’une création qui coïncide avec la fécondation.

Les deux naissances

La naissance d’En Haut, celle dont parle le même saint Jean dans le prologue de l’évangile qui lui est attribué, n’est pas une création : elle est un engendrement incréé, une affiliation divine par le saint Esprit, ou encore une « adoption », selon saint Paul. Toute personne peut naître ainsi « de Dieu » quand elle reconnaît en Jésus Christ le Fils de Dieu, le Messie et son Seigneur. La Mère de Dieu elle-même connut les deux naissances : celle, biologique ou charnelle, que nous fêtons aujourd’hui ; et celle, charismatique, que nous magnifions le 25 mars, quand, par le saint Esprit, elle accueillit comme venant du Père celui que lui annonçait l’archange. Le jour de l’Annonciation est le jour de la naissance d’En Haut de Marie : elle est devenue fille de Dieu dans le temps où elle devenait Mère de ce même Dieu. En elle coïncident ainsi les deux naissances : née des saints Ancêtres Joachim et Anne, et née d’En Haut par le saint Esprit, quand « la puissance du Très Haut la prit sous son ombre » (Luc 1, 25).

Naître d’En Haut

De même, pour nous, conçus biologiquement et créés simultanément par le Seigneur, cette existence ne nous suffit pas pour connaître à la fois le Père céleste, son Fils unique et son Esprit vivificateur. Nous avons impérativement besoin de naître d’En Haut suivant l’injonction du Verbe adressée à Nicodème. Actualisons cet engendrement charismatique, cette conception baptismale par l’Esprit du Père et cette naissance divine. Ne nous contentons pas d’une religion extérieure, légaliste, formaliste, morale ou nationale. Rappelons-nous que, par le saint Baptême, nous avons été engendrés du Père, assimilés au Fils, oints de l’Esprit.

La grâce du saint Baptême

Les deux évangiles de ce jour nous rappellent deux vérités indispensables : que notre existence biologique est voulue par Dieu et que, par le baptême et toute notre vie dans l’Église, nous devenons des fils et des filles du Très-Haut ; nous sommes capables d’épanouir notre existence dans la sainteté, c’est-à-dire dans la déification ou ressemblance à Dieu. La Mère de Dieu nous en donne encore l’exemple. Elle suivit son Fils, son Seigneur et son Dieu avec une grande foi, une grande pureté, une totale liberté et une réelle impeccabilité, et elle finit par lui devenir parfaitement ressemblante. Ayons, nous aussi, la conscience d’actualiser la grâce du saint Baptême, la grâce qui nous permet d’entrer dans le Royaume, c’est-à-dire dans la familiarité éternelle du Père.

A Dieu qui nous accorde les deux naissances soit la gloire dans les siècles : Amen !

(a.p. Marc-Antoine)