” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

« Père spirituel » : qu’est-ce que c’est ?

21_july_symeon_the_fool_for_christ

Partagez :

Un charisme indispensable –

L’expression correspond à une dimension fondamentale de l’Église : la paternité du Père céleste manifestée par le Christ, son Fils bien-aimé, et par ceux à qui Il transmet cette grâce. C’est au Nom du Fils, comme tout dans l’Église, que se connaît l’amour du Père. La paternité est ainsi dans l’Église une dimension sacramentelle très importante. Elle constitue, si l’on veut, la hiérarchie véritable, c’est-à-dire l’ordre sacramentel authentique. Aussi donnons-nous le nom de père à ceux qui exercent le ministère pastoral et apostolique sous une forme ou l’autre – évêque ou prêtre. Le charisme de la paternité, et la présence d’authentiques pères spirituels, sont tellement importants que, quand l’Église en manque, elle s’affaiblit extrêmement. La paternité spirituelle a sauvé l’Église dans les pays persécutés.

Paternité et prêtrise

La paternité charismatique – le mot « spirituel » n’est pas très clair – n’est pourtant pas liée exclusivement à l’épiscopat ou à la prêtrise. Saint Syméon le Nouveau Théologien avait comme père spirituel Syméon l’Ancien qui était moine mais n’était pas prêtre. Saint Sophrone le Nouveau avait comme père spirituel saint Silouane l’Athonite, qui était également simple moine. Et nous n’omettons pas le cas de la maternité spirituelle, si constant dans la vie de nos monastères. Du reste l’ordination presbytérale ne confère de fait ni le droit ni la grâce de la paternité. Une bénédiction spéciale est prononcée par l’évêque, quand il en discerne l’opportunité, pour que le prêtre puisse exercer cette fonction. Mais il ne s’agit pas seulement d’un droit et d’une liberté canonique.

L’amour filial

Un théologien contemporain (prêtre Sorin Croitoru) définit le père spirituel comme celui que le fidèle aime. Beaucoup d’entre nous se confessent, cherchent un père spirituel connu, souvent un moine et se félicitent d’avoir Untel pour confesseur. Mais tant que nous n’aimons pas le prêtre qui absout nos péchés, tant que nous ne prions pas de tout notre cœur pour lui, il n’est pas notre père. Si tu l’aimes, il est ton père. Si tu ne l’aimes pas, tu le transformes en distributeur de sacrements. D’une certaine façon c’est l’amour filial, un amour sans passion, qui reconnaît un père dans le prêtre qui prie pour nous. Le fils désigne le père !

L’amour paternel

Un autre père contemporain (le métropolite Joseph) définit le père spirituel comme celui qui aime ! Nous sentons la paternité divine à l’égard des fidèles que nous accompagnons dans la confession qu’ils font au Christ de leurs péchés, par l’amour que nous avons pour eux. C’est par amour que nous les écoutons, que nous prononçons les prières qui correspondent à l’injonction du Christ (ce que vous délierez sur terre le sera dans le ciel) et que nous leur proposons quelques remèdes spirituels. C’est l’amour du Christ comme amour du Père transmis par l’Esprit qui nous fait reconnaître comme pères. Un père qui n’aime pas n’est pas un père et, si c’est un prêtre, il se réduit à une sorte d’exécuteur sacramentel. L’amour du Christ, qui est l’amour du Père et de l’Esprit – « Dieu est amour », dit saint Jean – est la substance même de ce qui se fait dans l’Eglise, particulièrement dans la célébration des sacrements.

(a.p. Marc-Antoine – 22/12/2024)
Derniers articles
Même sujet
Newsletter
Lettre d’information