” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Evangile du dimanche avant la Théophanie : Marc 1, 1-8

Theophanie

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Le mystère de l’Esprit – 

Après la glorification de Jésus, l’enfant de Bethléem, comme Messie et Fils bien-aimé du Père, nous voici à accueillir le mystère de l’Esprit. C’est par l’Esprit que le Verbe s’est fait chair ; c’est par les énergies de l’Esprit qu’Il irradie la lumière incréée dans la Grotte ; c’est par l’Esprit que, sous la conduite des anges, Il se rend avec son père adoptif et sa Mère très pure en Égypte et qu’Il en revient ensuite pour servir son peuple ; s’est par l’Esprit qu’Il se montre au Jourdain pour y être baptisé et y être reconnu publiquement par le Père céleste. Le Christ est habité par l’Esprit de son Père ; Il est poussé par lui et inspiré sans cesse par lui ; et, simultanément, Il l’annonce, Il le précède et Il le donne. Toute l’histoire du Salut, depuis la création du monde, à travers l’itinéraire du peuple de Dieu et de l’humanité tout entière et par le charisme des saints prophètes, montre l’action conjointe du Verbe et de l’Esprit par lesquels le Père œuvre dans son monde.

« Baptiser dans l’Esprit »

Dans l’évangile que nous venons d’écouter, Il est dit, par le Précurseur, que le Verbe, le Fils unique de Dieu, « vient baptiser dans l’Esprit ». Nous ne pensons pas souvent à cela. Nous pensons à l’action du Verbe Messie dans le monde, d’un côté, et à celle de l’Esprit, de l’autre. Nous pensons que ces actions divines sont parallèles ou qu’elles se succèdent chronologiquement. Nous ne pensons pas qu’elles sont concomitantes. Et nous ne pensons pas que le Christ est le grand Donateur et Dispensateur de l’Esprit. Nous ne savons pas toujours que le but ultime de sa mort et de sa résurrection, de sa grande et souveraine Pâque, est le don suprême de l’Esprit qui descendra en langues de feu sur ceux qui croiront en lui. Nous ne savons pas ce qu’est ce baptême dans l’Esprit qu’annonce aujourd’hui le Précurseur.

Le baptême de Jean

Jean le Précurseur, justement appelé le Baptiste, c’est-à-dire celui qui plonge et immerge dans l’eau purificatrice, accomplit le baptême de rémission des péchés. Le baptême d’eau que nous connaissons lave par la foi en Dieu les souillures morales contractées par les péchés et les passions ; il délie ce qui a été lié et il réconcilie les croyants avec le Père céleste. Dans le sacrement de l’Église, l’immersion dans le Jourdain assimile le baptisé au Christ lui-même, et l’initie à sa mort et à sa résurrection. C’est « le baptême unique pour la rémission des péchés » que nous confessons dans le symbole de la Foi. Qu’en est-il donc de ce « baptême dans l’Esprit », que ne mentionne pas notre Symbole ?

L’Esprit ruisselle sur les croyants

Le Christ est celui qui, dans la mesure où nous mettons notre foi dans son Nom, dans la mesure où nous accomplissons ses commandements et faisons ainsi la volonté de son Père qui est également le nôtre, nous immerge dans l’Esprit. Et notre vie de baptisés découle non seulement du baptême d’eau mais de l’immersion dans l’Esprit du Père qu’accomplit le Fils pour ceux qui croient en lui comme Seigneur. L’immersion dans l’Esprit commence en fait par l’immersion dans l’eau baptismale et dans la vie même du Christ ressuscité par l’Esprit. L’eau est le grand sacrement de l’Esprit. Cette immersion a son origine, avant même le baptême, dans l’appel que nous a adressé l’Esprit pour nous conduire à la source vivifiante.

Le Sacrement de l’Esprit

Mais ce baptême dans l’Esprit trouve le sceau de son énergie dans la sainte Chrismation, sacrement de la Pentecôte personnelle de chacun. Ensuite, toute la célébration liturgique se manifeste comme déversement de l’Esprit sur l’assemblée des confesseurs de la vraie foi. Tous les « kyrie eleison ! » sont des épiclèses ou invocations de l’Esprit et Celui-ci se répand en ses dons en réponse à toutes les demandes. Il descend de façon sublime pour sanctifier les Dons consacrés par la parole du Fils. Et, lorsque nous communion au Corps très pur et au Sang très précieux du Verbe fait chair, nous communion simultanément à l’Esprit qui l’habite. C’est alors l’Esprit qui s’immerge en nous, qui se baptise en ceux qui croient en Jésus comme Seigneur. Dans l’Eucharistie culmine ainsi le grand baptême dans l’Esprit que nous confère le Fils. Et l’Église est le grand sacrement de l’Esprit.

Le Nom et l’Esprit

Et la prononciation continuelle du Nom de Jésus atteste à notre cœur qu’il est immergé dans l’Esprit. Le Nom du Fils est saturé des énergies de l’Esprit du Père. Nous ruminons en quelque sorte ce Nom et la grâce passe de lui à nous pour nous pénétrer et nous sanctifier : elle s’immerge dans notre cœur. La vie chrétienne est ainsi centrée, non seulement sur le Fils, mais tout autant sur l’Esprit. Pour paraphraser la parole de saint Paul, on peut dire en vérité : « vous tous qui êtes baptisés dans l’Esprit, vous avez revêtu l’Esprit : alléluia ! »

(a.p. Marc-Antoine – 5/01/2025)
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