” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Textes de la Semaine sainte

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Pendant la Semaine sainte, notamment à partir du Mercredi saint, les offices nous donnent à entendre des textes d’une grande profondeur pour nourrir notre méditation de la Passion du Christ et de son sens éternel.

La globalisation

Toutefois, certaines paroles – tropaires, strophes, stichères – font le procès du peuple juif pris dans sa globalité. Une oreille normalement sensible perçoit le ton de jugement et de condamnation du clergé du Temple ou de l’apôtre Juda. On peut fermer ses oreilles. Certains paroissiens, notamment ceux d’origine juive, choisissent d’être absents et, depuis des années, s’abstiennent d’assister aux offices de la Semaine sainte. Le plus difficile à accepter est la contradiction entre la prière d’intercession que le Christ adresse au Père pour ceux qui l’ont fait mettre en Croix et qui le crucifient (« Père, pardonne-leur ! Ils ne savent pas ce qu’ils font… ») et des textes qui demandent le châtiment des mêmes personnes. Pendant tout le Carême nous avons prié avec saint Éphrem le Syrien pour que nous soient accordées la vision de nos fautes et la grâce de ne pas juger nos frères. Et voilà que, juste avant la Pâque, certains textes nous invitent à voir les fautes de nos frères – ou de certains d’entre eux – , à les juger et à demander leur condamnation.

Choix paroissiaux

À l’extrême violence et à l’acharnement diabolique, le Christ répond avec la douceur de l’amour sans limite. Certains d’entre nous ont demandé, depuis plusieurs années, et à plusieurs reprises, que soit mise à l’ordre du jour de la préparation du concile panorthodoxe la révision systématique des textes liturgiques de la Semaine sainte, en particulier de ceux qui expriment de près ou de loin une forme d’anti judaïsme. Pour plus de cohérence également, on peut, en paroisse, sans édulcorer la réalité historique, chercher des traductions meilleures pour certaines des paroles les plus dures à entendre ; en attendant, la solution peut être d’omettre ces morceaux.

L’histoire dont nous sommes le héros

Une autre solution, compatible avec la précédente, consiste à écouter les textes au deuxième degré. Nous pouvons simplement nous reconnaître dans la faute de Judas, quand nous pensons à la façon dont nous communions aux Corps et au Sang du Christ et au comportement que nous avons quelquefois dans les moments qui suivent. Nous pouvons nous reconnaître également dans le pharisaïsme, caricature des Pharisiens dignes de ce nom. Nous identifier avec les personnes bibliques, en particulier avec les acteurs du procès de Jésus, est d’une grande utilité pour notre propre salut, surtout si nous avons l’humilité de nous retrouver dans le camp de ceux qui doutent de la divinité de Jésus ou le trouvent gênant pour leur confort moral et social. Nous pouvons encore étudier le judaïsme et chercher à comprendre comment, pour celui qui ne reconnaît pas Jésus pour Dieu et pour Messie, l’annonce de sa seigneurie et de sa messianité constitue évidemment un scandale.

L’humble repentir

Faisons nôtre la prière chrétienne qui demande que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance parfaite de la Vérité, que les traîtres et les bourreaux soient pardonnés, que les incroyants soient respectés, et que, à nous pécheurs, soit faite grande miséricorde…