” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Pourquoi irai-je me confesser ? Je n’ai pas de péchés particuliers

Confession et absolution

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L’erreur –

« … Mais en est-il vraiment ainsi ? Quand un homme, durant un temps prolongé, demeure dans une chambre fermée, il s’habitue à l’air vicié et ne se rend plus compte combien c’est désagréable. Mais quelqu’un qui viendra de l’extérieur ne supportera pas l’odeur ambiante dans la chambre et prendra la fuite !

Que ceux qui disent ‘Je n’ai pas de péchés particuliers’ répondent si le Christ habite dans leur cœur. Jésus Christ se plaît à habiter les cœurs purs. Mais leurs cœurs sont-ils purs ? À peine…Ils s’imaginent être purs, mais l’imagination n’est pas la réalité. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons, et la vérité n’est pas en nous (1 Jn 1, 8) ; et, là où il y a mensonge, le Christ ne se trouve pas.

Voir son péché

Alors : que faire ? – Confessons-nous ! Retrouver une attitude digne et juste nous purifie de toute injustice (1 Jn 1, 9). Les saints Pères nous enseignent qu’il est très difficile pour un homme de voir ses péchés. Ils expliquent cela par l’aveuglement causé par le démon. Abba Isaïe dit : ‘Qu’un homme se sépare de celui qui est à sa gauche, c’est-à-dire de la communion avec les démons et de leurs suggestions, il verra pleinement ses péchés contre Dieu et il connaîtra Jésus Christ. Mais un homme ne peut voir ses péchés tant qu’il ne se sépare pas de ceux-ci, et cela exige du travail et de l’affliction. Ceux qui ont atteint cette condition ont trouvé les larmes lorsqu’ils se rappellent leur affection vicieuse pour les passions, ils n’osent pas regarder Dieu, et ils vivent constamment avec un cœur brisé’. S’il était simple de voir nos fautes, saint Éphrem le Syrien n’aurait pas prié en disant : ‘Seigneur, donne-moi de voir mes fautes !’De même saint Jean de Kronstadt ne pourrait pas dire :’Ceci est vraiment un don de Dieu : voir nos péchés dans leur multitude et dans leur horreur’.

La cécité

Ceux qui croient n’avoir aucun péché substantiel à se reprocher sont en fait aveugles. Ils doivent prier Dieu pour que Celui-ci leur donne de percevoir leurs péchés et pour se défaire ainsi de l’extrême et fatale illusion qu’ils n’ont aucun péché particulier. Leurs péchés sont-ils petits comme des grains de sable, s’ils ne sont pas effacés par la confession continuelle, ils s’accumulent et souillent la chambre du cœur si bien que l’illustre Hôte céleste ne peut y pénétrer.

Petits et redoutables

Les petits péchés sont souvent bien plus dangereux que les plus grands délits ou crimes. En effet, ces derniers pèsent lourdement sur la conscience et demandent à être confessés, réparés, clarifiés, effacés. Les petits péchés, en revanche, ne pèsent pas lourdement sur l’âme, et ils ont la particularité de rendre celle-ci insensible à la grâce divine et indifférente au Salut. Moins d’hommes ont péri sous les coups des bêtes féroces qu’au contact de petits microbes imperceptibles à l’œil nu. Considérés comme insignifiants, les petits péchés ne font généralement pas l’objet de notre attention. Ils sont facilement oubliés et créent chez l’homme la plus mauvaise habitude, celle de pécher inconsciemment et d’endormir la conscience morale. Ainsi, le misérable pécheur en arrive à se tromper en croyant qu’il n’est pas pécheur, que tout va pour le mieux  pour lui alors qu’il est misérablement asservi au péché.

Les petits péchés créent une véritable stagnation de la vie spirituelle. Une pendule s’arrête sous l’accumulation de la poussière : ainsi le pouls spirituel de l’homme s’éteint par degrés sous la couche dense que forme la multitude des petits péchés. Pour que la pendule fonctionne à nouveau, il faut enlever la poussière. Pour restaurer sa vie spirituelle, l’homme doit confesser le moindre péché ».

(extrait de The Forgotten Medicine : The Mystery of Repentance, St. Xenia Skete Press. Wilwood CA, 1994)