” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Faut-il – et comment interpréter la Parole ?

Evangile orthodoxe

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Écouter

Avant de l’interpréter, accueillons-la, accueillons-le, car il s’agit bien du Verbe, la Parole divine en personne. Écoutons simplement ; laissons les mots résonner dans notre cœur, sans le filtre ou la censure de la raison ; écoutons Quelqu’un, sans discuter, sans interrompre ; écoutons jusqu’au bout, non seulement par politesse, mais en étant captivé par Celui qui nous parle. Nous pouvons également mémoriser la Parole, et elle descendra en nous, à la frontière de l’inconscient. Écoutons, apprenons, sans méfiance, sans douter, en nous livrant sans défense à la Parole aimante du Père – c’est une parole aimante… Nous pouvons la suivre sans compromis et sans hésitation quand Elle nous dit « suis-moi », parce qu’Elle est une parole crédible et fiable ; Elle est une parole qui a gagné notre confiance dans le sang et la gloire de la Croix, et sur laquelle repose l’Esprit sous forme de colombe.

La Clef

Le Christ s’est donné Lui-même comme Clef de l’Écriture, par exemple, après sa résurrection, quand Il rencontra des disciples sur la route d’Emmaüs (Luc 24). Sans le mystère du Christ, l’Écriture, même si elle mérite d’être étudiée pour elle-même et dans le contexte historique où elle est apparue,  est inaccessible: pourquoi? Parce que le Christ est la Parole en personne: Il est la Parole qui s’interprète elle-même. Il est l’Auteur qui demande à être cherché et trouvé dans son œuvre avec l’inspiration de l’Esprit qui « lui rend témoignage ».

L’indispensable interprétation

Le besoin d’interpréter ne doit pas céder à la tentation de prendre le pouvoir sur la Parole et, en fait, d’arriver à un refus de ce que nous dit la Parole quelque fois de façon tranchante. Mais, les mots, les allusions, les observations sont souvent incompréhensibles, et nous avons besoin d’une explication. Nous avons l’exemple des apôtres qui demandèrent au Christ d’interpréter pour eux la parabole du Semeur. Nous avons également l’exemple de l’eunuque éthiopien qui demanda à l’apôtre Philippe de lui interpréter le texte du prophète Isaïe (Actes 8, 26-40).

Degrés de lecture

À la suite des exégètes juifs et des rabbins, les saints Pères (par exemple Grégoire le Grand, pape de Rome) nous ont appris à lire la sainte Écriture à plusieurs degrés: le plan littéral, le plan théologique, le plan allégorique ou symbolique et le plan mystique ou spirituel. Il faut pouvoir se nourrir de la Parole dans sa globalité. Ces divers plans ne se contredisent pas, parce que Dieu ne peut être mis en contradiction avec lui-même. La lecture demeure toujours ouverte à de nouvelles interprétations, parce que l’Esprit agit toujours ; d’autres part, l’Écriture a été, « non pas dictée, mais inspirée » (courrier d’une lectrice) : son interprétation doit être, elle aussi, inspirée. C’est pourquoi celle-ci a lieu dans l’Église, où habite l’Esprit en plénitude.

Accepter la Parole

Nous sommes appelés à recevoir de Dieu à la fois les paroles qui fortifient (des paroles un peu dures!) et les paroles qui consolent (la miséricorde). Il serait inexact du point de vue théologique de ne recevoir de Dieu que ce qui nous arrange!