Un nouveau musée
L’Antiquaille, Espace culturel du christianisme (association Eccly), est ouvert à Lyon, du mercredi au dimanche (10.00-17.00) : 49, montée Saint-Barthélemy. Niché sur la colline de Fourvière, il tente de résumer 1500 ans environ de christianisme – du 2ème siècle à la Renaissance – sur 900m² d’espace d’exposition et pour à peu près deux heures de visite. Cela suggère un bon projet de sortie catéchétique pour les paroisses.
Saint Pothin
Le cachot du grand évêque martyr se trouve dans des cavités découvertes au 17ème siècle sous le couvent des Visitandines, « vestige présumé de la prison du prétoire romain où furent enfermés, en 177, sous Marc-Aurèle, 48 martyrs chrétiens. Parmi eux, sainte Blandine, jetée probablement à des taureaux à l’amphithéâtre des Trois-Gaules, et l’évêque de la communauté chrétienne de Lugdunum, Pothin » (La Vie, 8 janvier 2015, p.70). Il s’agit de la plus ancienne communauté chrétienne dont nous ayons, en Gaule, une trace historique.
Le parcours
La visite commence par l’époque romaine et propose de découvrir les étapes de l’histoire du christianisme en Europe occidental : la communauté de saint Pothin, le message fondamental du christianisme, mille ans d’expansion missionnaire, le schisme de 1054, le Moyen Âge, la Réforme et la Contre-Réforme… Le lien entre la chrétienté occidentale et le monde chrétien en général, apparaît grâce à une salle consacrée à l’Orthodoxie, où une belle fresque montre les trois saints hiérarques : Basile le Grand, Jean Chrysostome et Grégoire le Théologien. La présentation suit une bonne pédagogie, utilisant des silhouettes en métal, des vidéos, des cartes sonorisées et des écrans interactifs. Les images sont de bonnes reproductions photographiques exposées dans des caissons lumineux.
Archéologie
Un cachot, qui peut être celui de saint Pothin, et une crypte, constituent ce qu’il y a de plus ancien dans ce musée. Des fresques du 19ème siècle rapportent le martyre des chrétiens de Lyon dans un style élégant : « elles relatent le martyre des chrétiens de Lyon en les représentant de profil, sur des fonds simplifiés, à travers une ligne claire annonciatrice de la bande dessinée » (p.70).