Témoignage familial
En appelant ce juste, samedi 14 février, et, nous le croyons, en le promouvant à une responsabilité plus universelle au service des hommes, le Seigneur nous laisse de grandes richesses. La première est le témoignage familial exceptionnel donné par le prêtre Mihai, son épouse Mihaela et leurs enfants Nicolas et Daniel. Une famille chrétienne, tout simplement, sans prétention, et agréable à Dieu. Un exemple pour notre temps – l’exemple dont nous avons besoin. Il y a beaucoup de sainteté dans l’Église, discrète et humble sainteté des croyants… Gloire à toi, Seigneur, pour ton serviteur, notre prêtre Mihai et sa famille, Seigneur, gloire à toi !
Le prêtre missionnaire
Un autre héritage que nous confie le Christ, si nous acceptons que notre prêtre, notre frère, notre ami, nous quitte, est celui du charisme missionnaire. Père Mihai a su, dans les paroisses qu’il a desservies, à Montpellier et à Nîmes, être le prêtre de tous : des fidèles roumains dispersés en Occident, souvent en mal de réconciliation avec l’Église ; des fidèles français, chercheurs de vérité, vivant une autre dispersion, un autre exil, la quête d’une expérience chrétienne authentique. Les uns et les autres émigrent des tribulations vers la paix en Dieu. Et Père Mihai a été ce type de prêtre qui te réconcilie avec le Christ et avec l’Évangile ; qui te donne envie d’être chrétien, quelquefois le chrétien de la dernière chance. La mission, le charisme apostolique manifesté dans le serviteur de Dieu Mihai, ce n’était pas seulement l’art de faire célébrer ensemble des personnes de culture, de langue, d’habitude, voire de défauts, différents : c’était la paternité. Si jeune – moins de quarante ans – il avait la sagesse, la patience et le discernement d’un ancien. Bénis ton serviteur, notre prêtre Mihai : bénis-le dans l’éternité auprès de toi et de tous tes saints !
L’obéissance
Notre Père en Dieu le prêtre Mihai nous confie encore en héritage un charisme rare, comme une spirituelle relique : la grâce de l’obéissance, qui, avec la foi, est au fondement de l’Église. Elle ne fut jamais chez lui servile ou passive. C’était la confiance que le Seigneur nous parle par la bouche de nos chefs spirituels. Il demandait conseil ; il sollicitait la bénédiction ; il renonçait à avoir raison et recevait d’un plus expérimenté l’héritage de sa sagesse. Le lien du prêtre avec son évêque est une des forces de nos communautés paroissiales et des diocèses entiers. Mais, l’obéissance, notre bon Père la montra spécialement dans la maladie. Avait-il l’intuition du martyre auquel le Christ l’appellerait ? – C’est lui qui suggéra, pour un congrès de la Métropole roumaine, le thème du Christ présent dans le sacrement des saintes Huiles. Et c’est surtout lui qui, au cours de la maladie de son enfant, et dans sa propre et terrible expérience, se montra capable de bénir la volonté incompréhensible du Très Saint.
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, prêtres et fidèles que nous sommes, rends-nous digne de ton serviteur notre Père en Dieu le prêtre Mihai, maintenant et dans le monde qui vient !