» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Pourquoi dit-on le psaume 50 pour un défunt ?

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Un psaume universel –

Le psaume 50 est un psaume d’usage universel. Nous le disons en toute circonstance. Nous le savons par cœur. Nous l’avons assimilé. Nous nous le sommes approprié. Nous le disons avec l’impression de l’inventer. L’Esprit saint est dans notre cœur quand nous prononçons ces paroles bénies, héritées de la Tradition et pour ainsi dire incorporées en nous. Toute notre existence personnelle y est résumée : notre péché, notre espoir de purification, notre attente de la grâce du saint Esprit et l’espoir d’offrir à Dieu un sacrifice qui lui soit agréable – ce qui est le but de la vie humaine.

L’office de matines

L’office pour les défunts est construit sur le plan de l’office de matines. Cette observation est surtout vraie pour l’office de la Pannychide – office de « requiem » ou, chez les Roumains, de « parastas ».  Dans l’office de matines solennel, le psaume 50 suit directement la lecture de l’Évangile. C’est naturel, car l’écoute de la parole de Dieu transperce généralement notre cœur d’un intense repentir : celui-ci trouve à s’exprimer dans le psaume de pénitence. Mais, dans l’office ordinaire, quand le saint Évangile n’est pas lu, le psaume 50 est à la même place, celle qui précède immédiatement le chant ou la lecture du canon des neuf odes. C’est le cas de l’office des défunts.

La prosopopée

La prononciation du psaume 50 dans ce cas doit être comprise comme la parole du défunt lui-même. C’est lui qui dit « aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté, selon ta grande miséricorde efface mes transgressions ». Pendant les trois jours où il est veillé à visage découvert par la communauté, le défunt est un membre vivant de l’Église et qui, comme tel, parle et prie à haute voix. Au-delà de ce temps, en chaque célébration du même office (8 jours, 1, 3, 6, 9 et 12 mois après l’endormissement), le psaume sera placé dans la bouche du ou des défunts. Les morts en effet, d’après la foi chrétienne, ne sont pas anéantis. Ils sont des vivants avec lesquels on mange et on boit (les colyves et autres offrandes alimentaires l’attestent). Et l’ensemble de l’office des défunts doit être considéré comme une « prosopopée » du défunt – ancienne figure de style qui place sur les lèvres d’une personne des mots qu’elle a pu dire.

Le témoignage des saints

Celui ou celle qui s’est endormi dans la vraie foi demeure une personne qui témoigne, qui enseigne par l’exemple de sa vie et par les paroles édifiantes dont ses proches ont pu conserver la mémoire. C’est pourquoi, il dit, par exemple : « J’enseignerai tes voies aux sans-lois et les impies reviendront à toi ». Le défunt – et c’est tout particulièrement le cas de ceux qui sont considérés comme saints par le peuple de Dieu – prêche par sa vie. Nous connaissons de nombreux cas où des personnes furent converties par le témoignage écrit, par exemple, de telle ou telle personne défunte ; ou encore par le témoignage que ceux qui l’ont connue apportent d’elle. C’est encore le cas du rôle joué par la vie des saints : n’enseignent-ils pas les voies de Dieu aux sans-lois ? C’est pourquoi encore le défunt dit par le truchement du psaume : « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera tes louanges ! »

La considération pour les défunts

Ainsi, l’office pour les baptisés endormis montre la place éminente qu’ils ont dans la communauté, une place de témoignage, un rôle missionnaire, et une prière d’intercession pour ceux qui demeurent. Grande est la considération que les chrétiens ont pour les défunts. Cela explique la prière continuelle pour eux, la visite à leur tombe, les offrandes qui leur sont apportées, comme l’illustre le très beau Demain, dès l’aube du grand chrétien Victor Hugo.