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Parrains et transmission de la Foi

Baptême

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Sens du mot –

Parrain et marraine signifient paternité et maternité, dans quel sens ? Ce ne sont pas seulement des parents de remplacement en cas d’évènement imprévu. Il est question ici de paternité ou de maternité spirituelle. Non que les parents biologiques soient privés de cette qualité. Mais, le baptême étant une nouvelle naissance, conception ou adoption divines, le parrainage dans ce sacrement signifie que le baptisé entre dans une nouvelle famille, celle du Christ, animée par l’Esprit saint, irriguée par le sang du Dieu Homme qui coule dans les veines de celui qui communie à l’Eucharistie, et partageant la même foi que tous les membres de l’Eglise dans laquelle entre le néophyte. Le parrain et la marraine représentent à ce titre la parentalité qui est celle de la communauté. Les parents sociologiques sont dans l’ombre, car le Christ a dit que pour le suivre il faudrait quitter père et mère. Dans la pratique, ils seront secondés dans l’éducation chrétienne de leur enfant.

Dans le cas de l’entrée dans l’Eglise par chrismation d’une personne déjà baptisée, le parrainage a le même sens. Etre chrétien, c’est appartenir à l’Eglise et être dans le monde comme n’étant pas du monde.

Rôle dans la communauté

Dans le cas du baptême d’un adulte, le rôle du parrain a été, et est, de « parrainer » la personne, d’attester devant l’Evêque sa foi et sa bonne foi. Pour être baptisé, il fallait, et il faut, être présenté par deux témoins qui se portent garants de la sincérité du candidat. Dans le cas d’un enfant, les parrains garantiront la sincérité de ceux qui demandent le baptême de leur enfant, ou, si ceux-ci sont défaillants, ils s’engageront à assurer l’éducation chrétienne du petit.

Place liturgique

Elle est significative. A l’heure de la présentation à l’Eglise et dans l’église, le quarantième jour après la naissance, les parrains – la marraine, exactement – reçoivent l’enfant, devant les marches de l’autel, devant les portes saintes, des mains du prêtre qui le leur confie de la part du Christ et de l’Eglise. Pendant tout l’office, le parrain et la marraine, tenant le cierge, flambeau de la Foi, sont les répondants de l’enfant et ils tiennent la place des parents. Selon certains usages, ceux-ci sont même restés à la maison ; en rentrant, les parrains disent : Vous nous avez confié votre enfant ; nous vous rapportons un chrétien. En tout cas, les parrains portent l’enfant pendant la célébration, le déshabillent et l’habillent. Ce sont eux, et non les parents, qui avec l’enfant prennent part à la procession autour de l’Evangile et du baptistère. C’est encore le parrain qui conduit  ou qui porte l’enfant à la communion au moment opportun.

Ce sont eux encore qui recueillent les cheveux de l’enfant quand on lui coupe quatre mèches en signe de consécration.

Transmission

Le ministère des parrains, d’après ce qu’on voit ci-dessus, est fondamental. Tradition veut dire transmission. Les parrains sont des transmetteurs de la Foi, de la révélation et de la vie en Dieu. Ils ne remplacent pas le saint Esprit ; ils n’épargnent pas à l’enfant de conquérir son autonomie religieuse et de faire personnellement fructifier la grâce du saint baptême ; ils ne lui éviteront pas toujours d’être un « fils prodigue »… Toutefois, leur place dans la communauté indique bien que l’on compte sur eux comme sur des transmetteurs, des passeurs de la foi. Comment le font-ils ? – D’abord par l’exemple. Ensuite par un comportement pédagogique éveillant l’enfant au sens des traditions et des coutumes chrétiennes – les traditions liturgiques, éthiques, alimentaires. Ils leur apprendront à faire le signe de la Croix, à vénérer les saintes icônes, à se prosterner devant Dieu. Très tôt, ils leur enseigneront les prières quotidiennes de l’Eglise ; ils les initieront à la lecture, voire à la mémorisation de la parole de Dieu ; ils les prépareront à la confession, au jeûne eucharistique. Peut-être leur feront-ils connaître des monastères et des lieux saints. Ils les guideront dans la relation fondamentale avec le prêtre, ministre de la paternité. Tout ceci, ils le feront en accord avec les parents, sauf s’ils étaient défaillants. L’enfant, pour son éducation chrétienne, pour bénéficier de la transmission à lui de la foi ancestrale, est entouré de ses parents biologiques, de ses parrains, des prêtres et des membres de la communauté. Faire un chrétien est une œuvre magnifique, la réalisation d’une icône vivante, à laquelle participe toute l’Eglise.

Le choix des parrains

Cet acte de confiance, fait par les parents ou par le prêtre, sera inspiré par le projet que nous venons de décrire. Bien enracinés dans la tradition orthodoxe, en pleine communion avec l’Eglise des Pères, vivant eux-mêmes l’expérience chrétienne traditionnelle par la confession des péchés, la communion eucharistique, la participation aux offices liturgiques et à toute la vie de l’Eglise, les parrains pourront effectivement transmettre le flambeau de la foi au jeune chrétien qu’ils ont porté enfant, ou à l’adulte récemment baptisé ou chrismé. On ne peut en effet transmettre que ce dont on vit soi-même de façon épanouissante et joyeuse. De solides parrains aideront le jeune à vivre dans le monde contemporain.

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