Dieu seul est humble –
L’humilité est un charisme divin. Celui ou celle qui est humble a atteint la ressemblance avec Dieu. Les hommes et les femmes déifiés qui apparaissent sur les saintes icônes sont tous humbles. On reconnaît les disciples du Seigneur Jésus Christ à leur humilité. Ils ressemblent autant que possible à leur Maître. Par l’humilité le Sauveur a vaincu la mort. Par l’humilité ses disciples sont invulnérables à la peur de la mort. Le psaume 90 annonce cette invulnérabilité des humbles.
L’appel à ressembler à Dieu
Attirés par le charme de l’humilité divine, laissons-nous conduire par l’Esprit du Père : Il nous conduit au Fils, manifestation et théophanie de l’humilité divine. Celui-ci n’a pas revendiqué l’honneur dû à sa divinité. Il n’a jamais voulu faire montre de son pouvoir divin. De même les saints de Dieu ne réclament rien pour eux-mêmes. Ils n’ont aucune prérogative. Comme leur Maître, ils sont libres des honneurs et de la considération. Il leur est indifférent d’avoir raison. Ils ne se défendent pas. Ils se placent au-dessous de tous et portent le monde dans leur main.
La mise à mort de l’orgueil
Le premier pas vers la divine humilité est l’humiliation volontaire. Nous nous humilions quand nous confessons nos fautes librement. Nous nous humilions dans la prière en disant sans cesse à Dieu que nous sommes pécheurs. Le Christ Lui-même, l’Innocent absolu, le seul innocent qu’ait connu le monde depuis la porte du Paradis, s’est humilié devant le Père et devant les hommes. Il s’est présenté comme le premier des pécheurs. Il a volontairement abdiqué tout pouvoir et tout honneur : Il a été pour cette raison souverainement libre.
Bénir ceux qui nous humilient
Le deuxième pas vers la sainte humilité est l’acceptation royale des humiliations apportées par les hommes. Tant que nous pouvons être humiliés, nous ne sommes pas humbles. Les saints reçoivent les humiliations avec liberté parce que rien ne peut les atteindre. Et ils bénissent ceux qui les humilient et leur fournissent ainsi les clefs du Royaume en les émondant de tout orgueil.
La personne
Humble, celui qui n’est que soi. Humble, celui ou celle qui ne se définit que par sa propre personne ou hypostase. Humble, celui qui est sans attribut, à qui on ne trouve ni défaut ni qualité : c’est lui ! C’est elle !, dirons-nous de l’humble. L’humble n’a rien. Il se réduit à lui-même. L’humble trouve toute sa joie, tout son bonheur et toute sa liberté à être. De même, la Divinité ne se définit par rien d’extérieure à elle-même : Elle est ! À Moïse, le Seigneur s’est montré humble en se désignant par ce nom : « Je suis ! Je suis ! Je suis ! »
(A.p. M.-A.) – 09/05/21