« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

À cercueil ouvert : pourquoi?

défunt à visage découvert

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La victoire sur la mort –

Avec une grande beauté, l’Église entoure ceux qui se sont endormis dans la Foi. Elle les enveloppe de ses membres les plus fervents, les plus tendres, les plus proches du défunt bien aimé. Celui-ci repose, sur un lit provisoire ou déjà dans le cercueil, de façon à ce que l’on puisse voir son visage, embrasser le saint Évangile et la Croix posés sur sa poitrine, déposer avec piété un baiser sur ses mains et son front. Nous entourons un vivant parti avec et vers le Christ dont il est un membre, auquel il a été incorporé par le saint baptême. „Béni est le chemin que tu parcours aujourd’hui, car le lieu du repos est préparé pour toi!”, chante l’office liturgique. De ce frère, cette sœur, ce père en Dieu, le Christ dit: „qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé possède la vie éternelle… il est passé de la mort à la vie” (Jean 5, 24).

La peur de la mort

Toutes les créatures, depuis la perte du Paradis, vivent dans la terreur de la mort. La mort a établi sa tyrannie sur toutes les créatures. Elle les a asservis par la peur. La plupart des animaux vivent dans la menace continuelle d’un prédateur. Tous courent, volent, nagent ou rampent pour fuir le danger, ou, au contraire, pour poursuivre de mort les autres créatures. La création déchue est un horrible lieu de carnage, les créatures se dévorant mutuellement, les hommes eux-mêmes allant jusqu’à manger leur propre chair. L’homme est terrifié par la pensée de sa propre disparition et de celle de ses proches. Souvent, il s’étourdit afin de ne plus être harcelé par la perspective odieuse d’une telle disparition, de l’affreuse cessation d’exister. Non seulement le trépas, mais l’infecte et nauséabonde décomposition physique, provoquent en l’homme un écœurement: s’il est, comme dit un philosophe, „un roi sans divertissement”, chaque journée est atroce.

La Résurrection

Le Christ est ressuscité des morts! Par la mort Il a terrassé la mort! Il a détruit le pouvoir que la mort exerçait sur l’esprit de l’homme. „La mort n’a plus d’emprise sur lui”, atteste saint Paul (Romains 6, 10). Toute forme prise par la mort est maintenant exorcisée. Le Christ est entré volontairement dans la mort comme Vie en personne et l’a dépossédée de tout son pouvoir usurpé. Il a vaincu la peur de la mort, le despotisme de la terreur, en les affrontant, en allant au-devant d’eux, au lieu de les subir. La Mère de Dieu elle-même, disent les saints Pères, a voulu connaître la mort. Les saints martyrs ont été au-devant de la mort; quand ils ne pouvaient l’éviter, ils l’ont choisie pour attester sa défaite. Les chrétiens de tous les temps ont montré que la mort ne leur fait plus peur. Ce ne sont pas des héros. Ce sont des membres du Christ ressuscité, et ils savent que la Vie habite désormais le tombeau.

Vénérer nos vivants

De tous temps, nous les chrétiens, nous avons honoré, aimé et vénéré nos membres endormis dans la vraie foi. Nous les vénérons avant leur sépulture, quand ils sont à visage découvert, présents encore au milieu de nous; et nous les vénérons ensuite dans leurs précieux restes, quand nous allons sur leur tombe et quand nous embrassons leur corps exhumé. L’Église, par sa foi en la Résurrection, et par la présence au milieu d’elle du Christ ressuscité, est investie du pouvoir de gérer la mort par la vie. Elle le fait par l’exemple de ses saints, de tout son peuple, par la parole de ses pasteurs et par le message de son culte. Pendant trois jours au moins, elle entoure avant leur inhumation ceux qui se sont endormis et elle montre par là que les chrétiens n’ont pas peur de la mort: bien au contraire, ils voient, par le saint Esprit, la présence de Celui qui est la vie dans la transparence de celui ou de celle qui repose, comme un vivant, à jamais.