Nous devons y célébrer soit un événement (en méditant sur la grandeur de cet événement, son objet, et les fruits qu’il apporte aux croyants), soit une personne, par exemple notre Seigneur, la Mère de Dieu, les anges et les saints (en méditant sur la relation de cette personne à Dieu et aux hommes, et sur la bienfaisante influence qu’elle a sur l’Église de Dieu en général).
Il nous faut méditer l’histoire de l’événement ou de la personne dont nous célébrons la fête pour nous en rapprocher de tout notre cœur, la faire nôtre pour ainsi dire. Autrement la fête restera inachevée et ne sera pas agréable à Dieu.
Les fêtes doivent marquer notre vie, la vivifier, ranimer notre foi dans les biens à venir et nous garder dans une pieuse et bonne disposition.
Et pourtant nous les passons souvent dans le péché et la dissipation, le cœur froid, en compagnie d’incroyants, absolument pas préparés, souvent, à accueillir les grandes miséricordes que Dieu daigne nous accorder par cet événement ou cette personne que nous fêtons.
(saint Jean de Cronstadt, « Ma vie en Christ », Spiritualité orientale, n°27, Bellefontaine, 1979, p. 74).