Irradier l’amour du Christ –
Prier pour les malades est une des plus belles façons de leur exprimer et de leur communiquer l’amour du Christ qui brûle pour eux dans notre cœur. C’est ainsi, en premier lieu, avec amour que nous pouvons prier pour les malades. Il y a beaucoup plus d’amour dans notre cœur que nous le pensons :ne nous sous-estimons pas !
Puissance de la Parole
Les offices pour les malades sont nombreux. Ils se trouvent dans le Grand Euchologe, dans les divers euchologes en usage dans l’Église, par exemple dans le Molitfelnic roumain. Il s’agit du grand Office des saintes Huiles, un authentique sacrement de l’Église, fondé sur le saint Évangile. Il est servi par plusieurs prêtres, afin que soit manifesté l’unité du presbytérium et le caractère collégial de l’Eglise, et pour que nul ne puisse se glorifier des miracles qui s’accomplissent et s’en attribuer le mérite ! D’autres offices sont proposés, sous la forme général d’un office de matines : les prières prolongent toujours la parole évangélique, prouvant que c’est bien le Christ, Parole du Père, qui soigne, qui accompagne, qui guérit et qui ressuscite.
Le Psautier
Le psautier peut être d’un grand secours. Des prières pour les malades sont données dans la plupart des livres de prière publiés dans l’Église, par exemple le Livre de prière en français publié par la Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale : on y trouve sept prières (p. 50-52). La première façon de procéder peut être de lire, seul ou à plusieurs, à la maison ou à l’église, le psautier en entier dans la semaine. Après chaque cathisme lu à haute ou à mi-voix, mais de façon audible, on lit une des sept prières proposées, en nommant clairement les malades concernés. On arrive ainsi à la fin du psautier, ayant lu plusieurs fois les prières successivement. Bien sûr, si l’on est un groupe de plusieurs personnes, on partagera la lecture entre ceux qui peuvent prononcer la Parole de façon intelligible et sobre, chacun assumant, par exemple, une stance à tour de rôle.
Insérer les noms dans la Parole
On peut faire de même en disant les prières en question et en prononçant les noms, à la fin de chaque stance, au lieu de le faire à la fin de chaque cathisme, les prières et les noms seront alors prononcés plus souvent. On peut faire de même après chaque psaume, ce qui est très profitable, parce que l’attention du cœur est alors bien stimulée. On peut encore, mais c’est beaucoup plus long, nommer des malades entre chaque verset, en disant, par exemple, « guérit, Seigneur, et sauve ton serviteur N… malade ! » En tout cas, l’alternance de la parole de Dieu (cathisme, stance, psaume ou verset de psaume) et de la prière que l’on fait pour telle ou telle personne souffrante est extrêmement gratifiante pour ceux qui prient et consolante pour ceux pour qui l’on prie. Souvent, à distance, le malade, sur son lit d’hôpital, ou à la maison, ressent de façon palpable la paix et l’amour que les frères émettent, en quelque sorte, en direction de sa personne. Or, l’amour du Christ porté par les membres de la communauté, c’est-à-dire par les membres du Christ lui-même, agit comme le médicament, l’onguent et le pansement dont les souffrants ont besoin. La Parole Elle-même est thérapeutique. Du reste, certains procèdent d’une façon analogue en lisant le saint Évangile pour les malades.