La Personne divine du Fils –
Être chrétien ou chrétienne ne consiste pas à appartenir à une religion parmi d’autres. Le Christ n’a pas fondé une religion nouvelle. En tant que Dieu et Créateur, Dieu le Verbe s’est rendu présent dans le monde en se faisant homme : le Seigneur Jésus Christ ou Messie est ce Dieu parfait et cet Homme parfait, Fils unique de Dieu, « par qui tout est advenu », conçu du saint Esprit et de la Vierge Marie, crucifié à une date historique bien connue, passé par la mort et ressuscité, glorifié à la place d’honneur auprès de son Père céleste. Il est encore Celui qui, d’auprès du Père, envoie l’Esprit très saint et très bon à ceux qui mettent leur foi en lui.
Par bonté, Dieu se révèle
Les religions qui ont toujours existé sur la surface de la terre et qui continuent à vivre sont dignes de respect puisqu’elles procèdent d’une certaine connaissance de Dieu. La plupart du temps elles inspirent à ceux qui mettent leur confiance en elles une conduite digne et humaine. Toutes les religions peuvent être instrumentalisées par le pouvoir politique, mais ceci n’enlève rien à ce qui fait leur richesse et leur valeur. Leur identité relève essentiellement de la représentation qu’elles se font de la Divinité, disons : de la foi qui les anime. Elles diffèrent ainsi les unes des autres, ce qui ne doit pas les empêcher pas de cohabiter sur le même territoire dans un respect mutuel. Cela ne veut pas dire qu’elles soient équivalentes : en les étudiant, on apprend qu’elles appréhendent tel ou tel aspect de la Divinité et de sa volonté. Il est admirable que le Seigneur Dieu ait toujours, dans toutes les civilisations, maintenu chez les peuples le souvenir de lui-même. C’est l’effet de sa bonté.
L’exemple du Maître
Les chrétiens ont pour Maître le Christ, le Dieu-Homme, et suivent de leur mieux son enseignement et son exemple. Or le Christ a notamment donné l’exemple : Il a montré son admiration pour la foi d’un centurion romain, un païen remarquable ; Il a honoré une Cananéenne et exaucé sa prière, alors qu’elle était une femme païenne ; Il a conversé, près du puits de Jacob, avec une Samaritaine, considérée par les Juifs comme hérétique. Il a toujours valorisé la relation de la personne humaine à sa propre personne divine ; Il considérait avant tout la foi de ses interlocuteurs et la sincérité de leur cœur.
La voie de la sanctification
Quoiqu’Il n’ait pas institué de religion nouvelle, le Christ Dieu a donné l’exemple à suivre en disant, notamment pour ce qui est de l’Offrande par excellence, « faites ceci en mémoire de moi ! ». Nous suivons également son exemple et son enseignement en priant pour les malades et les oignant d’huile, en priant pour l’absolution des péchés, d’après son enseignement. En tout cela, ce qui est important est la familiarité que nous trouvons de plus en plus avec lui par la grâce du saint Esprit. En tout, c’est Lui qui agit dans son peuple. De plus le Fils de Dieu donne à toute personne qui met sa foi en lui la possibilité d’être sanctifiée par la grâce du saint Esprit en s’unissant à lui.
L’exemple de ceux qui croient autrement
Nous respectons toutes les voies religieuses comme bénies par Dieu, leur interlocuteur ultime ; mais nous ne considérons pas que toutes les voies soient équivalentes. Nous ne faisons pas preuve de relativisme religieux, ce ne serait pas conforme à la réalité. Nous avons des amis, des proches, des voisins et des collègues de travail qui croient autrement que nous. Nous les bénissons, nous rendons témoignage à Dieu de tout ce qu’ils font, pensent et disent de bon et de vrai. Nous sommes même capables, suivant l’enseignement du Christ, de prendre exemple sur eux quand leur foi, quelles que soient ses limites, est plus grande que la nôtre, et quand leur comportement est édifiant. Au dernier Jour, tous seront rassemblés devant le Christ, Amour ineffable, et le Seigneur rendra à chacun selon sa foi et selon ses œuvres, Lui qui a donné sa vie pour tous les hommes
