Après avoir mené une vie dissipée, je ressens le désir pressant de confesser mes péchés à Dieu par l’entremise d’un prêtre. Mais là où j’habite il n’y a pas de paroisse orthodoxe et donc pas de prêtre à proximité.
Un poids sur le cœur –
Cette question intéresse un grand nombre de chrétiens orthodoxes isolés. Le plus important est que nous ne pouvons pas continuer à vivre avec des péchés non pardonnés. Le prophète David le dit: “Parce que je taisais mon péché, mes os se consumaient… j’étais réduit à la misère, tandis qu’une épine me perçait. Alors j’ai reconnu mon péché, je n’ai plus caché mon iniquité” (Ps. 31, 3-5). Celui que sa conscience tourmente ne peut rester sans avouer ses fautes. Le sommeil lui fera défaut; l’appétit lui est coupé; il se traîne et se lamente intérieurement; finalement, il prend la décision d’avouer ses fautes: “J’ai dit: ‘Je confesserai contre moi mon iniquité au Seigneur.’ Et toi, Tu as remis l’impiété de mon cœur.” Un immense espoir est accordé à l’homme: celui du pardon, de la remise totale de sa dette et de son iniquité. En effet, le Seigneur a dit à ses apôtres: “les péchés que vous remettrez seront remis”.
S’organiser
Cette parole est extraordinaire; et, à cause d’elle, nous nous mettons en route et nous cherchons qui, quel ministre et intendant de la grâce divine, peut être trouvé pour que nous soit accordée par son ministère l’absolution des fautes qui pèsent sur notre conscience d’un poids insupportable. Que nous habitions loin d’une paroisse orthodoxe et donc loin d’un prêtre ne doit pas nous décourager. Cherchons, par les moyens que, à l’époque contemporaine, le Seigneur nous fournit, la paroisse ou le monastère le plus proche, le prêtre le plus proche. Ensuite, prenons contact avec ce saint gestionnaire de la miséricorde divine; ensuite, étudions comment nous rendre auprès de lui: train, voiture, covoiturage? Il y a certainement une solution! Peut-être ce pasteur acceptera-t-il de faire une partie du chemin pour venir à notre secours et nous assister dans l’expérience du repentir que le Seigneur veut nous accorder. Ne négligeons aucun des moyens qui sont à notre disposition pour nous approcher du Médecin – le Christ – et de ses assistants – évêques et prêtres.
La vitale communion
Nous connaissons une personne qui, pendant le grand Carême, met un peu d’argent de côté tous les jours, pour pouvoir faire le voyage et aller se confesser – tellement cette libération, cette absolution, ce pardon divin sont vitaux! Rester sans le pardon que notre cœur désire tant, cela veut dire rester sans se nourrir du corps et du sang du Christ Dieu pendant combien de temps encore? Et pouvons-nous vraiment nous considérer comme vivants si nous ne nous nourrissons pas de la nourriture que le Seigneur nous donne en se donnant lui-même? Comme vous le comprenez, nous vous encourageons de tout notre cœur à prendre toutes les dispositions possibles pour rencontrer, quelle que soit la distance, un prêtre à qui vous confesser – surtout en ce temps où il nous est dit: “repentez-vous! Le Royaume est à portée de main!”