« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Faut-il combattre spirituellement ?

saint gregoire palamas crypte.fr

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Rien d’obligatoire –

Le premier pas consiste à renoncer à l’expression « faut-il ». Le Salut n’est pas une obligation ! Il est une liberté. La question qui est adressée à l’homme  est celle de son bonheur en cette vie et dans le prolongement de cette vie en éternité. Chaque personne créée aspire à l’épanouissement de son être. Or cet épanouissement ne peut être trouvé que dans l’amour parfait que le Christ nous offre. L’amour est une réponse libre à une invitation. C’est pourquoi le Christ, Amour en Personne, invite chaque personne : « suis-moi ! » – sous-entendu : « si tu veux ! »

D’un plaisir à un autre

Le combat intérieur, appelé souvent « combat invisible », est livré avec les passions, les pensées ou suggestions et les différentes formes de péché qui font obstacle au bonheur d’aimer et d’être aimé. Le péché est une auto privation du bonheur, même quand il consiste en des formes provisoires ou illusoires du bonheur que prend la satisfaction des passions égoïstes. Dans celles-ci, on n’aime que soi. Une forme épidémique du péché, le jugement et la condamnation d’autrui, peut procurer une certaine satisfaction, une certaine jouissance malsaine. Le combat consiste à renoncer à ce plaisir pour en connaître un plus grand ! Le jeûne, extérieur (corporel) ou intérieur (de l’âme), est toujours une orientation vers la fête.

On lutte « pour » !

Celui qui répond à l’invitation du Seigneur Amour ne mène pas une guerre contre qui que ce soit. Certes la sainte Écriture nous enseigne de haïr le Malin et le mal qu’il invente et suggère (cf. Ps. 118). La haine du péché, contenu du repentir, est un rejet violent du mal. Mais le sage ne consomme pas d’énergie à faire la guerre aux ennemis. Il les hait, ou les déteste, c’est-à-dire qu’il les renie ou même les ignore. Il se tourne en revanche vers la volonté du Père, et il lutte pour croître en amour pour elle. « Voici, je viens, je veux faire ta volonté » (Ps 118, 142, 39, etc.) Les saints luttent, non pas « contre », mais « pour ». Saint Grégoire Palamas, et les Pères hésychastes en général, ont enseigné la conversion des énergies créées vers la fin naturelle qui est l’union éternelle à Dieu. C’est pourquoi la prière de louange est souvent fructueuse.

Pourquoi parler de combat ?

Pour les saints, tout est facile. Ils ne connaissent aucun effort pour être agréables au Seigneur, parce qu’ils l’aiment. Pour les pécheurs, faire la volonté du Père demande un effort surhumain, parce qu’ils n’ont pas l’amour. Au début de la vie en Christ, répondre à l’invitation « suis-moi » est quelquefois impossible, comme nous le montre l’Évangile (Luc 18, 23). Le combat consiste donc, avec le peu d’amour que nous avons au début, avec la foi si petite soit-elle qui est la nôtre, avec l’aide de la Mère de Dieu et des saints, à nous efforcer de plaire au Seigneur. Ce sera dans de petits détails : on commence petit ! Mais, il est vrai que, lorsque l’Esprit saint nous fait comprendre qu’il en va de notre vie, de notre bonheur, de notre épanouissement, nous nous décidons plus facilement. Et puis, vient la grâce incréée, la grâce divine, qui rend totalement facile ce qui nous était si difficile !

C’est donc plutôt un combat pour être uni au Christ. C’est un combat en faveur de nous-même, pour développer tout ce qu’il y a en nous de bon, de sage et de généreux.

(a.p. Marc-Antoine)