Le skite –
Le Skite Sainte-Foy, fondé en 1996, se situe dans le Sud de la France, dans les collines du Parc National des Cévennes, à Saint-Julien-des-Points, un petit village. Il dépend canoniquement de l’Archevêché russe en Europe occidentale dans l’obédience du Patriarcat œcuménique de Constantinople.
La vérité de la beauté
Ce volume rend ainsi hommage à la fondation monastique pour son vingtième anniversaire. Frère Jean – alias Père Gérasime – y réunit de belles images. Le photographe attiré par la beauté de la vérité dans les monastères orthodoxes, le jeune disciple de Père Séraphim à Saint-Sabba de Palestine, réunit dans un beau volume d’une centaine de pages de beaux témoignages. En parcourant ces pages, et en nous arrêtant sur les images, nous comprenons bien comment le miracle de cette petite fondation monastique a eu lieu. C’est très simple : elle est née du charisme de l’émerveillement ! De l’émerveillement devant la beauté à l’émerveillement de la vérité…
L’entretien de P. Gérasime
Il faut lire avec son cœur l’entretien de P. Gérasime aux pages 76 à 87. « Mon père spirituel, le Père Séraphim, était l’Ancien du monastère de saint Sabba, où il vécut plus de 70 ans. Le père spirituel est un miroir, mon miroir. Il ne reflète pas mon portrait mais révèle le visage transfiguré par la Grâce. Je l’aimais plus que moi. Quand il disait quelque chose que je ne comprenais pas, je ne le jugeais pas mais je cherchais en moi ce que je n’avais pas compris. Il m’a libéré des vaines pensées… […] Il y a des questions que j’ai posées pendant plus de dix ans, avant d’avoir entendu la réponse. Un jour j’ai écouté la réponse. Je ne sais pas pourquoi mais un jour la réponse devient une évidence, alors je peux passer à autre chose. Donc le père spirituel est un miroir qui reflète la parcelle divine qui repose en moi. Je me vois à travers ses yeux, je m’écoute par sa bouche. Il ne me conduit pas à lui, pas à moi, il me conduit à Dieu. Le père spirituel n’est pas un être extraordinaire, c’est un être simple, sage. On peut être instruit sans être intelligent. […] On prête obéissance à l’Ancien pour toujours, on peut communiquer avec lui à distance. J’allais régulièrement à Saint-Sabba… pour le grand Carême, pour le carême de la Nativité du Christ. J’allais voir mon père spirituel pour me faire vérifier » (p.87).
Le monachisme comme joie
Ce qui ressort de ce beau volume, finalement, c’est le sourire et la joie. C’est la démonstration que, que tu sois moine ou que tu vives dans le monde, quand tu es à la place que Dieu t’assigne, quand tu fais la volonté de Dieu, tu t’épanouis et tu connais la vraie joie, qui est plus forte que la mort de l’âme et du corps.