« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

In memoriam archimandrite Placide

Le-pere-Placide-Deseille

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Gloire à Dieu pour son serviteur ! –

Ne soyons pas égoïstes : rendons grâce au Seigneur Jésus Christ qui a trouvé bon de faire reposer son serviteur en la journée bénie du 7 janvier – Noël pour les uns, après-fête de la Théophanie pour les autres – jour de lumière, de paix et de grâce pour le monde entier. Gloire à Dieu qui, en ce jour béni, élève son prêtre à une grande dignité d’intercesseur pour nous tous, particulièrement les Orthodoxes de France dont il est le père spirituel depuis des années. Nous ne sommes pas orphelins, parce que toujours, quand le Christ appelle auprès de lui l’un d’entre nous, Il nous donne en échange une grande grâce, une bénédiction et une consolation. D’une manière incompréhensible, ce retrait du juste parmi les justes, est un don. Aujourd’hui, Père Placide – notre bien-aimé Père, disons-nous tout de même avec larmes – nous est offert à jamais comme exemple, comme modèle et comme intercesseur devant le Christ Sauveur. La mort du juste est une théophanie, parce que le Seigneur y manifeste sa justice.

Le frère et le père

Père Placide, bien-aimé Père, vous faites partie de notre vie depuis si longtemps ! Comment se représenter la vie de l’Église dans notre pays sans vous ? Vous êtes avec nous, et avec tous ceux, disons : dans le monde entier, tout de même – qui vous ont suivi de près ou de loin, écouté, observé comme un cierge toujours allumé, jamais vacillant, toujours calme et pondéré – « placide » en vérité, c’est-à-dire calme et paisible, comme dit le latin que vous aimez presque autant que le grec ! Qui parmi nous vous a jamais entendu critiquer ou juger qui que ce fût ? Qui vous a jamais vu vous décourager ? Qui vous a jamais surpris dans la démesure ou l’absence de discernement ? Grand moine égal aux Pères que vous avez fait connaître à notre temps, vos pères de la sainte Montagne – nous les avons souvent entendus – saluent en vous l’homme d’une totale obéissance. De là vint la confiance qu’ils vous ont toujours faite et dont vous êtes digne jusqu’à ce jour. Vous avez actualisé dans toute votre vie la sainte tradition de nos Pères et vous avez montré le paisible et léger renoncement à toute volonté propre, à tout caprice – ce charisme virginal qui fait les vrais moines – et ce paisible sacrifice de soi qui fait les vrais prêtres.

L’homme

Si humain, notre bon Père ! Un homme humain – rare ! Et plein d’humour, de gentillesse, aimant sourire et rire, agréable à vivre, cultivé comme un vrai Français, parlant notre langue et l’écrivant comme très peu d’entre nous, un français d’académicien ! Merci, cher Père Placide, pour tous les bons moments passés avec vous, le bonheur simple pour des frères de vivre ensemble – moines, moniales et fidèles le disent… Il est humble d’être homme, le Christ nous l’a montré, et vous êtes son disciple – en vous également le Père se reconnaît comme en un fils bien-aimé. Ne sommes-nous pas « fils du Très-haut » par la grâce du saint Esprit ? Tout ce que n’osions pas dire en votre présence, maintenant que vous vous êtes retiré, nous en profitons pour le proclamer : exemplaire de justice, de justesse, d’humilité et de discernement ; exemplaire d’absence de passion, d’amour fraternel et paternel, de bonté, de bienveillance divine parmi les hommes.

Merci !

Merci, cher Père, d’être l’homme et le chrétien que vous êtes ! Là où le Seigneur vous assignera jusqu’à la Résurrection votre place, au terme des Quarante jours, c’est-à-dire au Paradis avec ses saints, n’oubliez pas de ne pas nous oublier ! Vous n’êtes entré dans votre repos que pour assumer un nouveau poste spirituel ! Un saint de plus au Paradis : nous avons tout gagné en croyant vous perdre; et nos petites larmes sont pleines d’une grande joie – avec tous ceux, toutes celles qui vous ont entouré, accompagné, aimé pendant des années et pendant ces derniers mois, en vue de l’éternité.