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In memoriam Pascaline Costa de Beauregard

Pascaline (2)

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Servante de Dieu –

Pascaline a servi le Christ et son Église, dans la paroisse qu’elle avait contribué à fonder à Louveciennes en 1977, jusqu’à sa « pâque », son repos en Dieu, le 26 mai 2015, dans le temps de l’Ascension. Courageuse, noble et digne dans sa longue et douloureuse maladie, elle a voulu jusqu’au bout participer à la vie ecclésiale : présente à tous les offices de la Semaine sainte et même la nuit de Pâques, aidant à la préparation de l’église, apportant toujours son expérience et sa sagesse avec humour et gentillesse.

L’Orthodoxie

Baptisée dans l’Église catholique romaine, elle avait choisi d’entrer dans la communion de la foi orthodoxe en 1972. Elle a connu l’Orthodoxie en premier par la culture russe. Mais elle se réjouit de pouvoir participer à la vie de notre Église dans sa langue maternelle. La tradition orthodoxe, qu’elle découvrit avec amour, non seulement chez les saints anciens de France, mais dans l’actuelle Église roumaine, représente pour elle l’équilibre entre la rigueur et la miséricorde. Elle est pour elle la tradition vivante du christianisme, bien préparée à satisfaire la soif spirituelle des hommes et des femmes du 21ème siècle.

Les charismes

Un grand dévouement dans la discrétion, une compétence théologique et, sans avoir de disposition musicale particulière, la capacité d’aider à  la célébration liturgique par le chant et l’organisation de l’espace liturgique : Pascaline a été pour une génération entière de paroissiens l’exemple du discernement, du conseil et de l’humilité. Elle est une personne très gaie, aimant la vie, aimant les gens, la nature, les animaux, la musique, la lecture. Nous l’avons sentie très attentive à la peine des autres. Elle a de la noblesse et de la dignité. Elle avait accepté la croix de femme de prêtre, particulièrement lourde ici en Europe occidentale, avec courage et foi ; elle a assumé cette responsabilité de façon exemplaire, surtout par une présence indéfectible, sans penser jamais que cela corresponde à une fonction particulière.

Le sacerdoce

À juste titre, quand s’endort un prêtre, il a été dit qu’il continuera à célébrer avec les anges pour le Salut du monde. Cette affirmation est vraie pour tout membre, homme et femme, du sacerdoce du Christ. La phrase « tu es prêtre à jamais » (Hébreux 7) s’applique au sacerdoce du Christ grand Pontife. Elle concerne donc le sacerdoce de tous les baptisés, hommes et femmes, et non la seule prêtrise ministérielle. Quand le Seigneur rappelle à lui une « femme d’Église » comme l’est Pascaline, Il l’appelle à prolonger dans l’intercession pour l’Église et pour le monde le sacerdoce royal qui est le sien. Ainsi, nous devons croire que la servante de Dieu Pascaline, comme bien d’autres membres du Peuple de Dieu, après la pérégrination des 40 jours, continuera, avec toujours plus de compassion et de joie divines, à servir, à célébrer et à aimer, dans le Christ qui sert, qui célèbre et qui aime pour l’éternité. Les justes qui se sont endormis ne sont pas l’objet passif de notre prière ; ils sont actifs, participant à la fête liturgique, portant leur propre croix pour le bonheur des autres.