« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La paternité

Histoire de celui qui dépensa_Jacqueline Kelen_

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Dans « Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien » (cerf, Paris, 2019), Jacqueline Kellen réalise une élégante paraphrase de la parabole du Fils prodigue (Luc 15, 11-32). Elle en offre, pour notre temps qui se cherche, une interprétation à plusieurs degrés. Elle médite sur la paternité, notamment dans ce passage du début du livre. C’est le Fils qui parle.

« Père est profondément bon, sans ostentation ni grands discours, je veux dire que spontanément il s’efface pour donner place à l’autre ; et c’est ainsi qu’il le comprend immédiatement, en le prenant avec lui dans son cœur. Cette bonté limpide et discrète, presque furtive, m’impressionne davantage que son autorité naturelle. Il est présent, entièrement attentif à autrui, sans condescendance ni apitoiement, sans nul effort. Il a donc accueilli ma requête impertinente comme chaque jour il prêtait l’oreille à mes grandes questions et à mes petites histoires d’enfant.

Père est doté de cette rare bonté qui aime en l’autre la liberté, l’étrangeté même. Je ne sais si la tendresse de ma mère est de même nature, elle qui veut me protéger de tout mal au risque de m’enfermer. La bienveillance de mon père me permet de partir, de grandir, même s’il lui en coûte, la sollicitude de ma mère me retient auprès d’elle et invoque les dangers de la vie plus que ses merveilleuses découvertes.

[…] Sur le seuil de la maison Père me bénit et en cet instant je sentis mon cœur se déchirer – non de douleur, mais d’infinie tendresse, une tendresse que je ne méritais sans doute pas. Je partais seul, avec la bénédiction de Dieu offerte par la main paternelle. Non, je n’oublierais pas. Je n’oublierais jamais cette grâce venue du Ciel qui consentait à mon départ, qui m’accompagnerait sur le chemin. Aussi n’eus-je même pas l’idée de me retourner » (p.11-12).

Notre temps a besoin de cette paternité qui ouvre un espace de liberté, qui a foi en autrui. Ainsi Dieu est Père : Il a foi en l’homme qu’Il a créé. Quelquefois Il l’avertit et le laisse libre. L’homme vit par la foi. Et Dieu le vivifie par sa confiance.

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