” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

L’assemblée générale du Doyenné Orthodoxe Roumain de France, 6 février 2016.

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La grâce –

Chaque année, nous voyons arriver avec un peu d’appréhension la date de l’assemblée générale du Doyenné de France de l’Archevêché Orthodoxe Roumain d’Europe Occidentale, en pensant que cela sera difficile à organiser et à gérer : et, chaque fois, par la grâce de Dieu et la prière des saints, tout se passe bien et dans une atmosphère générale agréable et fraternelle. Certainement, la protection des Puissances incorporelles le vendredi soir lors de la réunion du clergé à la Cathédrale, et celle de sainte Parascève et sainte Geneviève le samedi dans notre belle paroisse de la rue Saint-Sulpice, est pour beaucoup dans la facilité avec laquelle tout se déroule. La facilité est le signe de la grâce.

Rendre grâce

Il faudrait pouvoir nommer également toutes les personnes qui, à côté de notre Métropolite et de notre Évêque vicaire, ont consacré le meilleur d’elles-mêmes pour que cette assemblée statutaire soit gratifiante pour tous – notamment France Pennetier, notre secrétaire en titre. La vraie vie jaillit du don de soi par amour pour les autres. De la part de tous, nous les remercions ici pour le dévouement, leur gentillesse et, souvent, leur agréable humour. L’Église, et toute réunion ecclésiale, doivent être des lieux où l’on sent bien ensemble, comme des frères, selon la parole du saint prophète et psalmiste David : « qu’il est bon pour des frères d’être ensemble » (ps. 132,1). Nos hiérarques eux-mêmes, qui sont nos pères en Dieu, se comportent parmi nous de façon fraternelle.

Liberté de parole

Dans la réunion du clergé et dans l’assemblée du Doyenné, nous avons personnellement observé une vraie liberté de parole. Nos hiérarques la favorisent continuellement. Chacun peut intervenir – même un peu longuement, quelquefois ! – pour l’édification des frères. Plusieurs apportent un témoignage vraiment intéressant à partir de leur expérience. Un des avantages des assemblées ecclésiales, raison pour laquelle nous tenons toujours à y participer, que nous soyons ou non délégués de nos paroisses respectives, est précisément la construction de l’Édifice par l’apport de chacun. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrivait (Hébreux 10, 25) : « ne désertons pas les assemblées ». C’est pourquoi également la liberté de parler est accordée à chacun, car on ne peut pas savoir quelles paroles l’Esprit saint mettra dans son cœur et sur ses lèvres. La joie de l’Assemblée est d’être surprise par l’intervention de ses membres ; et le Christ également peut être admiratif du témoignage donné par les membres de son Corps.

Se soucier de nos jeunes

Le bonheur d’être ensemble et d’être instruits les uns par les autres s’est fait sentir d’abord dans la réunion du clergé, le vendredi soir 5 février – malgré la faiblesse du système de traduction simultanée ! Nous avons bien senti l’inspiration chez nos hiérarques, S.E. le métropolite Joseph et S.E. l’évêque Marc, ainsi que chez l’orateur invité, Père Silouane, venu spécialement d’Italie, et chez ceux qui demandèrent la parole. La préoccupation principale de tous est de la jeunesse, de la transmission de la foi, et c’était là le thème de la conférence et des interventions. Père Silouane est parti de constats, de critiques formulées par certains jeunes qui trouvent que, dans l’Église, ils ne sont pas écoutés ni pris en considération. Pour répondre aux attentes de notre jeunesse orthodoxe, on peut, certes, étudier la psychologie, essayer de comprendre le désarroi réel de certains de nos enfants, organiser, ce que nous faisons, des rencontres, des camps, des sorties, des conférences.

Conversion du cœur des pères et des fils

Mais, il nous semble que ce qui ressort de toutes les discussions, c’est le besoin d’une vraie conversion de notre part à nous, les parents, les prêtres, les catéchètes et, en général, les adultes engagés dans la vie de l’Église. Si le prophète Malachie annonce que le Seigneur « ramènera le cœur des enfants vers leurs pères » (3, 23), l’ange du Seigneur annonce également que le Précurseur « ramènera le cœur des pères vers les enfants » (Luc 1, 17). Un vrai retournement du cœur peut changer complètement la condition des jeunes dans l’Église et dans la société. En nous disposant les uns et les autres à l’action du saint Esprit, la conscience que nous avons des problèmes sera inspirée pour des attitudes nouvelles : la relation de paternité et de filialité s’origine avant tout dans l’Église où précisément le Fils révèle le Père, et où le Père reconnaît le Fils.

Le rapport moral

L’assemblée du samedi 6 a été également très fructueuse, l’usage général de la langue française permettant à tous de suivre les exposés et les débats et d’intervenir chacun à son tour. Nous rendons grâce à Dieu pour la façon aimable et vigilante avec laquelle notre métropolite a assuré la présidence, et pour l’esprit de synthèse avec lequel Monseigneur Marc a présenté de façon très concrète dans son rapport moral la vie du Doyenné et de plus de 70 paroisses constituées ou en formation qui entrent dans sa composition. Il ressort de cette présentation un grand dynamisme et, en même temps, une fragilité réelle due à la petitesse de certaines communautés, à leur éloignement les unes des autres, à la rareté, pour certaines d’entre elles, de la venue d’un prêtre et donc de la célébration eucharistique. Certaines d’entre elles, par exemple, ont été éprouvées par le retour de leur prêtre en Roumanie ou la perte de leur lieu de culte (paroisse de Toulouse) ou par le décès de leur prêtre et père spirituel (paroisses de Montpellier et de Nîmes). Il semble toutefois que les fidèles se montrent capables de prendre en charge leur communauté, pour assurer des offices ou pour trouver le lieu de culte indispensable, et ceci en l’absence d’un prêtre attaché à leur paroisse.

NEPSIS

Après l’acceptation du rapport moral, nous sommes revenus à notre préoccupation pour les jeunes. À temps et à contre temps, pendant toute l’année, Monseigneur Joseph insiste sur l’importance de la catéchèse des enfants, des jeunes et des parents eux-mêmes. On peut dire sans se tromper que c’est là son souci permanent, lié, de façon évidente, à l’avenir de nos paroisses et de notre Église tout entière. En l’occurrence, il doit trouver une grande satisfaction dans la façon dont le mouvement des jeunes NRPSIS se développe. C’est ce qu’a montré la présentation de NEPSIS France par sa présidente Florina : que d’activités ! que de projets ! là encore, comme l’Esprit saint est fécond, dans les idées qu’Il inspire et les occasions qu’Il fournit à la créativité et à l’initiative ! Le Mouvement tenait son assemblée générale au sein de celle du Doyenné, et devait ensuite réunir une bonne cinquantaine de jeunes autour de Père Silouane, le conférencier de la veille, pour faire le point sur la responsabilité des jeunes dans l’Église et la responsabilité des anciens à leur égard.

L’identité véritable

Une journée comme celle-ci, marquée par les comptes-rendus d’autres formations (département des pèlerinages, de la culture, Centre Dumitru Stàniloae, etc.) conduit de façon naturelle à une réflexion sur l’Église et sur sa place réelle. C’est ainsi que l’occasion a été fournie de rappeler que l’identité véritable consiste dans la confession de la vraie foi, et non dans la référence à une appartenance ou à une culture nationale. On peut dire que l’homme trouve son identité fondamentale dans sa communion avec la personne du Christ. La présence de Français de souche dans notre clergé et parmi nos fidèles, certaines paroisses étant totalement francophones, correspond non seulement à nos statuts, mais à la définition de l’Église par le principe territorial : tous ceux qui, dans un même lieu, dans un même temps, confessent la même foi et écoutent le même pasteur forment l’Église. Le lien avec la culture, la langue et l’Histoire – roumaine, française – est, bien sûr incontournable. Mais, ce qui nous rassemble en paroisse, c’est la foi des Apôtres et des Pères et l’obéissance à la Tradition qui vient du Christ et qu’ils nous ont léguée.