« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le jeûne culturel

Sabrina Duflo quand les ecrans deviennent neurotoxiques

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Pendant les périodes de carême, nous pouvons nous exercer à nous affranchir des formes de dépendance – ce qu’on appelle « passions » en langage ascétique. Un des asservissements connus est celui qui nous attache aux écrans, sous une forme ou une autre. Des psychologues ont rédigé quelques conseils pour le bien des enfants souvent intoxiqués très tôt par la consommation d’images.

Pas d’écrans le matin –

« Les écrans (TV, jeux vidéo) sont des capteurs d’attention. Or l’attention est essentielle pour les apprentissages scolaires. L’écran sur-stimule l’attention non volontaire. L’enfant est capté par les stimuli visuels et sonores ultra rapides, changeant à l’écran. Son attention s’épuise au bout de 15 minutes. L’enfant qui regarde un écran le matin fatigue son système attentionnel avant d’arriver en classe. Or un enfant dont l’attention est fatiguée est un enfant qui bouge, qui parle, qui fait tomber ses affaires… et qui ne parvient plus à se concentrer ! Ce mécanisme freine le développement de son attention volontaire, requise pour le travail scolaire. Ses résultats scolaires peuvent chuter.

Pas d’écrans avant de s’endormir

« Le sommeil, qui se forme avec les dernières images perçues, sera de moins bonne qualité car l’image animée, même adaptée, n’est pas une activité calmante pour le cerveau de l’enfant. Elle est trop stimulante émotionnellement. L’écran diffuse une lumière bleue (LED) qui inhibe la mélatonine, hormone régulatrice du sommeil, empêchant l’enfant de s’endormir.

Pas d’écran durant les repas

« La télévision allumée durant les repas familiaux empêche votre enfant de vous parler et vous lui parlez moins. Un enfant qui grandit avec une télévision allumée en permanence acquerra un vocabulaire plus pauvre, un langage moins riche. Chez les enfants de 15 mois à 4 ans, 2 heures de TV quotidiennes aboutissent à multiplier par trois la possibilité de voir apparaître des retards de développement de langage.

Le contenu anxiogène de certains programmes (en particulier le journal télévisé) a des répercussions sur le comportement et la gestion des émotions  de l’enfant, même s’il est trop jeune pour comprendre. Lui expliquer ne modifie pas ses émotions.

Pas d’écran dans la chambre de l’enfant

La présence d’un écran dans la chambre de l’enfant diminue son temps de sommeil. Avec la télévision, l’ordinateur, la tablette… dans la chambre de l’enfant, les parents n’ont pas la possibilité de contrôler ce que l’enfant regarde. S’ils lui interdisent verbalement de regarder les contenus inadaptés, ils lui confèrent une trop grande responsabilité.

Sans écran dans la chambre, l’enfant apprend à développer des compétences essentielles : activités sensori-motrices, jeux de faire semblant, jeux symboliques, graphisme, nécessaires pour le développement de sa pensée, son attention, sa socialisation

Dernier conseil : respecter les limitations d’âge

« L’enfant apprend… en imitant. S’il est exposé à des contenus inadaptés, c’est-à-dire violents ou pornographiques, ces images produiront sur lui un effet traumatisant et excitant. Il peut développer une appétence pour ce type de contenu et parfois tenter de les reproduire. L’image violente « manipule » le cerveau émotionnel de l’enfant. Le discours secondaire du parent ou sa présence aux côtés de l’enfant durant le visionnage du film ne diminue pas la charge émotionnelle de l’image et son pouvoir sur l’enfant. »

(Sabrina Duflo, psychologue clinicienne. Centre médico-psychologique de Noisy-le-Grand Pôle 93405, auteur de Quand les écrans deviennent neurotoxiques, éd. Marabout)