« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Les Protestants font-ils le Carême ?

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Oui et Non…

« En nuançant, on peut dire que certains luthériens, en Alsace – Moselle, à Paris, commencent le Carême avec le mercredi des Cendres […], comme les catholiques, que les réformés ont institué des conférences de Carême, et que les églises protestantes sont plus autonomes que les paroisses catholiques !

Le Carême ne fait pas partie de la tradition protestante. Essentiellement pour des raisons historiques. Au tout début du protestantisme, les Réformateurs ne se sont pas prononcés à son sujet. Le Carême était trop associé à un contexte de bonnes œuvres, à un esprit de contrition contradictoire avec l’idée de Grâce. Par la suite, tout ce qui ne relevait pas de la Grâce seule a été rapidement abandonné. De ce fait, le Carême est tombé en désuétude chez les protestants, qui sont, de surcroît, relativement étrangers au fait de se fixer des règles de conduite pour une période particulière.

Aujourd’hui…

Cela fait maintenant plusieurs années que l’Église Réformée retrouve l’utilité de ce temps précédant Pâques. Il n’existe, bien entendu, aucune règle institutionnelle en la matière. Mais le Carême peut, dans notre vie chrétienne, correspondre à un temps de réflexion. Une période pendant laquelle on peut se demander, ou se redemander, ce que signifie être disciple du Christ dans notre quotidien. Autrement dit, ce temps devient l’occasion de prendre du recul, de faire un bilan des orientations que l’on donne à sa vie. En mesurant l’écart entre la réalité et ce que Dieu pourrait attendre de nous. Cela procède plus de la réflexion que d’actes concrets, et plus de la pédagogie chrétienne que du fondement de la foi protestante.

« Le Carême est inconcevable pour nous protestants » (l’aumônière protestante à la prison des femmes de Rennes, La Croix, février 2010)

« Le Carême ne se vit pas en général chez les protestants pour la bonne raison que, la grâce de Dieu étant gratuite, une préparation à Pâques qui passe par des privations ou autres pratiques méritoires ne se justifie pas. C’est même inconcevable pour nous. […] Si nous organisons, à la Fédération protestante de France, des conférences de Carême depuis 1928, c’est d’une certaine manière pour faire écho au Carême catholique et faire entendre une prédication autour de l’Évangile. »

Et pourtant

Il existe un carême protestant alsacien. Le livret des lectures dominicales de l’UEPAL 2012 annonçait mercredi 22 février, le mercredi des cendres, début du Carême. À Paris, l’Église luthérienne célèbre un Office régional des cendres […] pour marquer l’entrée en Carême. Depuis quelques années l’inspection ecclésiastique de Paris propose le geste de l’imposition des cendres au cours d’un culte régional. […] Les textes bibliques du mercredi des Cendres sont les mêmes que ceux de la liturgie catholique, mais les luthériens n’y célèbrent pas la Sainte Cène. […]

Il est difficile de dire ce que le Carême représente pour [toutes les églises protestantes]. »

Source : Lettre d’information AJCF du 6.03.14