“Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie”            “Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie”            “Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie”

L’esprit de l’Orthodoxie

Enfant devant un Christ

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L’image d’un petit enfant touchant de son front et de ses mains le corps du Christ en son icône exprime exactement l’esprit de l’Orthodoxie. En ce jour du dimanche de Thomas, elle indique la connaissance que nous avons de Dieu par le contact physique. « Heureux ceux qui croient sans voir », dit le Christ. En effet, la connaissance que nous avons du Seigneur fait chair et ressuscité corporellement n’est pas une vision à distance, quoique nous nous réjouissions, comme les femmes charismatiques et les apôtres, quand il nous est donné de voir le Christ présent en tout, en tous et en chacun. L’Orthodoxie est un esprit de prière, de vénération et de piété qui s’acquiert par le vécu.

Ce petit baptisé, par le contact corporel qu’il a avec le Christ présent corporellement dans son image sainte, reçoit l’effusion de la grâce et des énergies divines. Il ressent dans son front, dans ses mains et dans tout son corps bien debout et appuyé sur le Seigneur incarné – il ressent une douceur, une paix, une consolation divines ; son intelligence est illuminée d’une « lumière joyeuse » ; ses yeux mi-clos, tournés vers l’intérieur de soi, visent son cœur où s’établit à demeure le Seigneur de gloire. L’Esprit « qui jaillit du Père » (Jean 15, 26), irradie du Fils ressuscité corporellement et exalté corporellement à la droite du Père ; Il réchauffe le corps et envahit le cœur d’un suave amour.

Comme Thomas, comme ce petit enfant que nous laissons venir au Christ, disons « mon Seigneur et mon Dieu » et touchons de notre front et de nos mains son corps transfiguré, accessible et palpable dans l’icône réalisée par la vraie foi. Renouvelons en ce temps de la résurrection corporelle du Sauveur notre sensibilité à la Présence ; éveillons nos sens au toucher divin, divino humain et charismatique. Le Seigneur veut nous toucher comme Il le fait si souvent dans le saint Évangile ; Il veut se laisser toucher et connaître corporellement par ses amants que nous sommes. Nous sommes des amants enfants ; nous sommes des fervents, des croyants tendres ; et, comme ce petit, nous nous appuyons de tout notre corps sur le Christ ; nous pesons sur son corps, sur son visage, sur son cœur, sur la Parole qu’Il nous donne, de tout le poids de notre confiance et de notre espérance.

Nous aussi, nous voulons cet esprit orthodoxe d’abandon au Christ. Adoptons la position de ce petit garçon pour prier pour le monde, pour les vivants, pour les défunts qui en ont tant besoin, et pour la création tout entière. Prenons cet exemple comme norme de notre prière solitaire ou liturgique. Chacun dans sa chambre peut prier ainsi. Chacun dans l’église peut toucher le Christ corporellement ressuscité dans son icône. Et nous renouvelons ainsi notre relation avec l’icône et, par elle, toute notre communion corps à corps avec le Christ présent par le saint Esprit.

(a.p. Marc-Antoine – 26/04/2025)
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