« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

L’intelligence spirituelle

Saint Gregoire de Nysse DR

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Le « souffle de vie » – 

Il est plusieurs sortes d’intelligence. Ni artificielle ni surnaturelle, l’intelligence spirituelle épanouit l’être humain. Celui-ci, créé corps et âme, a reçu, dès le principe, le « souffle de vie » (Gen. 2, 7), énergie non créée procédant de la personne divine, arrhes de l’Esprit saint. Cette grâce incréée qu’est l’esprit de l’homme peut vivifier tout le composé psychosomatique (saint Irénée), corps et âme, dont la « fine pointe », l’intelligence, est prédisposée à la connaissance du Créateur et des créatures. L’esprit de l’homme n’est pas une partie de l’homme : « esprit » issu de l’ « Esprit », il est une affinité charismatique (saint Grégoire de Nysse) avec la Divinité. Nous appelons « spirituel » ou « spiritualité » ce qui se vit par la grâce de l’Esprit Dieu. La foi est une question de connaissance et d’intelligence, mais d’intelligence spirituelle.

Les signes de l’intelligence spirituelle

Voir en tout et en tous la présence du Créateur ; reconnaître comme Seigneur ce même créateur fait homme et fait chair ; glorifier ainsi le Fils de Dieu et par lui avoir accès au Père ; prononcer le Nom de Dieu d’une intelligence unie au cœur et bouleversée par la grâce de l’Esprit ; célébrer « en Esprit et en Vérité » (Jn 4, 42); servir le mystère de l’Icône ; sonder les profondeurs de la sagesse divine (1 Co 2, 10); déchiffrer la providence divine dans l’Histoire ; voir par la grâce de l’Esprit la présence du Christ dans la communion eucharistique; connaître d’un cœur brulant d’amour la compassion et la miséricorde divines pour tous – l’intelligence spirituelle couronne l’existence humaine appelée, non seulement à une vie pure et sainte, mais à la connaissance suprême du Père.

L’ivresse spirituelle

L’acquisition de l’intelligence spirituelle peut être considérée comme l’enjeu même de l’Incarnation du Fils et Verbe de Dieu. La promesse de l’Esprit (Jn 14) s’accomplit en ceux qui mettent déjà, par le même Esprit, leur foi en Jésus Christ. Le temps pascal se prolonge jusqu’à la Descente glorieuse du Paraclet qui veut illuminer l’intelligence de ceux qui croient. L’intelligence spirituelle, comme le montre le livre des Actes des apôtres, est un enthousiasme, une ivresse, une joie issue de la Résurrection, et un amour inconditionnel. Elle accomplit nos capacités rationnelles et logiques de connaissance et de science dans une contemplation mystique libre de toute argumentation et de toute preuve. Au-delà de toute causalité, elle se connaît comme évidence parfaite de la vérité dans l’amour.

Le Royaume de Dieu

Une intelligence transfigurée, quand le don initial du souffle divin se parfait en plénitude des dons de l’Esprit Paraclet, permet d’envisager les épreuves de la vie dans ce monde, la souffrance et la mort elle-même, et les catastrophes de ce temps, non seulement avec la sérénité du sage, mais avec la connaissance de la présence du Christ en nous, « parmi nous », devant nous, « venant avec gloire ». Le but de nos prières liturgiques et solitaires, celui de notre méditation quotidienne de la parole de Dieu, celui de l’aumône que nous faisons aux pauvres, celui du jeûne, des veilles, du renoncement à l’égoïsme, et de toute ascèse, est de jouir le plus tôt possible de l’intelligence spirituelle. Il est également de reconnaître cette même intelligence dans le Christ Homme parfait, dans la Mère de Dieu, première créature déifiée et théologienne, et chez tous les saints. L’acquisition de l’intelligence spirituelle n’est pas un projet égoïste : elle est celui de jouir de la « bonne nouvelle » du Royaume que le Christ, le Dieu-Homme annonce si souvent : le règne du Père par l’Esprit.

(a.p. M.-A.)
> icône de saint Grégoire de Nysse

 

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