La dormition du bienheureux –
Mercredi 13 juin dernier était le trentième anniversaire du repos du serviteur de Dieu de bienheureuse mémoire, le diacre Maxime Kovalevsky. À l’initiative de l’évêque Marc (Alric), évêque vicaire de l’Archevêché Orthodoxe Roumain d’Europe Occidentale, un groupe de fidèles s’est réuni dans la matinée au cimetière de Bullion dans le département des Yvelines. Présidé par l’Évêque, une bonne partie de l’office de la grande Pannychide a été célébrée autour de la tombe du vénéré membre de l’Église orthodoxe et grand professeur et compositeur de musique liturgique. Les paroles du psaume 90 – « qui demeure à l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Dieu du ciel ; au Seigneur il dira : Tu es mon rempart et mon refuge, mon Dieu en qui je me fie… » – résonnaient de façon particulièrement émouvante. Il en était de même pour le refrain du canon des défunts en ton 8 : « le Seigneur est admirable parmi les saints, le Dieu d’Israël ! »
La fraternité
C’était un bienfaisant moment communautaire et fraternel, très simple dans la prière et la conscience de la présence invisible de la personne que nous entourions. Les offices pour les défunts ne signifient pas seulement notre attachement et la fidélité de notre amour pour les personnes que le Seigneur a, selon la mesure de leur foi, attirées près de lui. Ils entretiennent la communion avec une personne et la conscience que celle-ci est présente dans la communauté familiale et paroissiale et dans l’Église tout entière.
Le grand homme
Maxime Kovalevsky a consacré une part importante de son activité à composer un chant liturgique respectueux de la langue française. Il s’est appuyé, non sur le chant grégorien, élaboré en fonction de la langue latine, mais sur des « formules » mélodiques traditionnelles dans la culture chrétienne gallo-romaine et latine. Son enseignement concernant le « formulisme » est la base de l’organisation du chant liturgique dans les paroisses orthodoxes de langue française, dans la mesure où l’expression liturgique de la foi ne se résume pas à celle que donne la tradition byzantine ou slave. Du reste, Maxime Kovalevsky a utilisé conjointement, pour harmoniser, par exemple, les tropaires usuels, des mélodies slaves qu’il a travaillées en choisissant toujours les valeurs associées à la joie et à la proclamation de la Foi.
Le chrétien
Il ne faut pas oublier que le grand musicien orthodoxe a écrit une quantité de partitions pour le chant en slavon, de même qu’il accepté d’écrire de la musique pour des communautés de langue allemande. Nous lui rendions hommage, en ce 13 juin 2018, en tant que mystagogue liturgique, mais également en tant qu’ami, que père spirituel, que frère, en tant qu’exemple de vie chrétienne modeste et rigoureuse, et en tant qu’organisateur des fêtes par lesquelles l’Église loue son Seigneur et toutes ses œuvres !